Tout auréolée du classement officiel de l'antique Milev comme patrimoine universel, l'association Les amis du vieux Mila a, dans le sillage du mois du patrimoine, organisé, lundi dernier, au musée El Moudjahid, le 3e colloque : « Mila à travers l'Histoire ». Une opportunité qui a permis à ladite association de sceller avec le département du patrimoine, faculté de l'Histoire de l'université Mentouri de Constantine, représenté par le Pr. Youcef Aïbèche, une convention qui balisera le terrain à un partenariat devant définir une stratégie d'élaboration d'un plan permanent pour la sauvegarde de la vieille ville de Mila. Les deux intervenantes du département de l'Histoire (université Mentouri) ont surtout mis en exergue la découverte, à Ferdjioua, Oued Endja et mechta Larbi (Chelghoum Laïd), de pièces archéologiques, d'ossements humains, de sépultures et de sarcophages qui remontent à la préhistoire. La Pr. Souaâd Slimani, qui a fait un exposé sur « Mila à travers ses vestiges », dira à ce juste propos que « la wilaya de Mila est un véritable gisement de ruines et de vestiges, témoins de civilisations millénaires ». Elle parlera aussi de Mila au sein de la confédération cirtéenne et avant l'invasion romaine. Le responsable de l'office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), Amar Nouara, esquissera, en se référant à la loi 04-98 portant sauvegarde du patrimoine culturel national, les contours des nouvelles dispositions juridiques en la matière. « L'implication du mouvement associatif dans la protection du patrimoine culturel est plus que souhaitable », a-t-il souligné, tout en rappelant que son organisme, qui a la charge de la gestion et l'exploitation des biens patrimoniaux, a développé un partenariat pointu dans le domaine avec 5 universités, entre autres celles d'Alger, Jijel et Mascara. Le bureau d'études Kara et Hedidji fera une présentation en images du cadre organisationnel concernant le projet du POS du vieux Mila. L'association, par la voix de son président, le Pr. Abdelaziz Segueni, met le cap, à présent, sur des défis non moins ardus, à savoir la valorisation individuelle des sites et la définition des monuments à classer en vue de l'acquisition des financements sous-tendant cette dynamique.