Issus du corps «des agents de surveillance du patrimoine», les protestataires revendiquent leur intégration. Plus d'une soixantaine d'agents de surveillance du patrimoine et des installations industrielles 2SP, sous-traitante de la société nationale des hydrocarbures (SONATRACH), observent depuis hier un sit-in devant le siège de la direction des activités AVAL relevant de cette même société pour revendiquer leur intégration. Issus pour la plupart du corps «des agents de surveillance du patrimoine» appelé communément «2 SP» chargé de la surveillance du site du chantier du projet du centre des conventions d'Oran, après l'achèvement des travaux, ils se sont vu signifiés la fin de leur mission. Leurs revendications se résument en l'amélioration de leurs conditions sociales en général et en le respect des leurs droits par l'alignement de leurs indemnités et autres avantages sociaux à ceux de leurs confrères de la Sonatrach. «Nous faisons le même travail dans les mêmes lieux et avec le même nombre d'heures avec nos confrères et amis de la Sonatrach et nous ne percevons même pas le Salaire minimum garanti par l'état, (SMIG)», nous a déclaré furieux un des protestataires, fiche de paie du mois d'avril à l'appui. Et, comme pour justifier la légalité de leurs actions, il ajoute: «Nous ne sommes pas en grève, nous voulons simplement, par notre rassemblement quotidien devant la direction AVAL qui nous avait recrutés pour le compte de la 2SP, une entreprise privée travaillant pour la Sonatrach, faire connaître nos souffrances quotidiennes à l'opinion locale et aux pouvoirs publics afin que nos responsables «bougent un peu» et nous rétablissent dans nos droits». Parlant des indemnités, le même interlocuteur a indiqué, à titre d'exemple, que le montant de la prime de transport n'a jamais dépassé les 500 dinars par mois alors que la quasi-totalité des travailleurs (mille à peu près) déboursent plus de cent dinars pour rejoindre leur poste de travail et le même montant pour retourner chez eux. Celui du panier est fixé à 40,00 DA par jour, précisa-t-il non, sans ajouter que leur «action revendicative ne s'arrêtera pas tant que leurs revendications ne sont pas prises sérieusement en charge». Hier, ils brandissaient des banderoles où l'on pouvait lire «2 SP Barakat», «Halte à la hogra», «Non à la ségrégation», etc.… Approché, l'un d'eux nous confiera qu'il ne bougera pas de là avant son intégration, je n'ai rien à perdre. Un autre nous dira : «Wallah je m'immolerai ici, je n'ai plus rien à perdre». En tout état de cause, ce mouvement qui se répète quasi-quotidiennement risque, faute d'une réelle prise en charge, à terme, d'aboutir à des situations dommageables.