Le secrétaire général de la Fondation Sonatrach, M. Kerchiou Lyes, a offert, hier, au directeur de l'Office du parc national de l'Ahaggar (OPNA), Farid Ighilahriz, deux fours solaires. Fabriqués par l'entreprise publique EMPC de Chélif, ces fours ont essentiellement pour objectif la limitation de la coupe de bois dans une région où le patrimoine naturel et culturel fait l'objet d'une surveillance accrue pour la préservation de la biodiversité. Sonatrach, entreprise citoyenne, comme aime à le répéter le SG de la Fondation hyponyme, s'engage à travers cette action à contribuer à l'effort de garantir le confort aux populations locales en assurant la protection du patrimoine : «La Sonatrach dans la distribution des fours solaires a ciblé des institutions et organismes à même de donner l'exemple.». Ainsi, des dons ont été offerts aux institutions nationales comme les établissements scolaires - trois pour les trois paliers -, pour la Gendarmerie nationale et les services des Douanes ainsi que pour des agences de voyages. Un des deux fours offerts à l'OPNA est destiné à une association dont la responsable, une femme, s'efforce de pérenniser et de dispenser l'apprentissage de l'imzad, un instrument qui fait partie intégrante du folklore local. «L'objectif de l'opération est expérimental. Il s'agira de donner l'exemple à la population et la sensibiliser aux questions écologiques et à la protection du patrimoine, tout en respectant leur droit au confort», explique M. Kertchiou Lyes. De son côté, le directeur du parc, qui salue cette opération de pédagogie en matière d'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables, rappelle que le besoin de commodités ne doit pas se faire au détriment d'une utilisation massive du patrimoine culturel et naturel. Il notera que la population locale a su tirer profit de la rareté en créant une dynamique culture-nature où rien ne se perd et qui n'engendre aucun dommage. Le parc de l'Ahaggar s'étend sur une superficie de 530 000 km2. C'est le second plus grand parc naturel du monde après celui du Groenland. Mais sa spécificité culturelle et habitable le place à la première position. M. Ighilahriz explique que le parc dispose de 50 postes de surveillance et de contrôle avec plus de 400 agents, dans la plupart sont issus de la région. «Nous faisons la protection et le contrôle avec la population locale et non contre elle. Les habitants de la région nous ont beaucoup appris sur le mode de fonctionnement local», soutient M. Ighilahriz. Ce dernier insistera sur la nécessité de sensibiliser l'opinion publique sur l'importance de la conservation des richesses de la région et met en garde contre le vol des objets culturels, la recherche clandestine et celle ciblant les génomes.Par ailleurs, sur le projet de conservation et d'utilisation durable de la biodiversité dans les deux parcs de l'Ahaggar et du Tassili, le directeur de l'Opna dira que la seconde phase est au stade de préparation du dossier. Une préparation qui sera clôturée le 31 décembre prochain. Une réunion de comité de pilotage du projet, qui se verra remettre, entre autres, les résultats des recherches, se tiendra à cette date.