Quelque 200 agents de sécurité de la société privée Vigiser ont observé, hier matin, un rassemblement de protestation devant le siège de l'activité Aval de Sonatrach, sis à la cité Djamel, pour dénoncer, selon leurs propos, les promesses non tenues par les responsables de la direction générale de la société de sécurité 2SP, chargée de la protection des installations industrielles de la société nationale des hydrocarbures. Les concernés, «licenciés» le 15 mars dernier, réclament la «priorité au recrutement». Ils affirment, en effet, que les responsables de la société 2SP, sous-traitante de Sonatrach, ont promis de les recruter en tant qu'agents de sécurité au début de l'année. Mais depuis, rien n'a été fait dans ce sens. Les 200 contestataires attendent depuis la «date fatidique» du 15 mars 2010 la régularisation de leur situation. «Nous avons exercé durant presque dix ans comme agents de sécurité dans cette société chargée de la protection des chantiers de la Sonatrach (CCO, CPE, IAP, Châteauneuf ). Et durant toute cette période, nous avons fait preuve de professionnalisme et de dévouement. Après toutes ces années passées à la protection des chantiers de la Sonatrach, nous estimons que nous sommes prioritaires pour le recrutement », lancent, en colère, les protestataires rencontrés hier matin devant le siège de l'activité Aval de la cité Djamel. Ils enchaîneront : «Nous avons reçu des promesses verbales de la part des responsables de la société 2SP pour notre réintégration à partir du 4 novembre 2010. Malheureusement, non seulement nous n'avons pas été réintégrés mais nous avons appris que la société a recruté une cinquantaine de nouveaux agents de sécurité sans aucune expérience, à notre place». Les 200 contestataires, presque tous des pères de famille, sont ainsi sans travail depuis près de sept mois. «Nous avons des familles à nourrir. Nous ne demandons pas l'impossible, seulement une réintégration dans nos anciens postes de travail », martèlent les protestataires. Parmi les concernés, certains sont des chefs de famille nombreuse, à l'exemple de Houari (appelons-le ainsi) qui est père de cinq enfants scolarisés. Houari, visage pâle avec un regard esquinté par des années de travail de nuit, vit dans une situation des plus précaires. Il n'arrive même pas à subvenir au strict minimum de sa famille composée de sept personnes. Parmi les 200 contestataires, les Houari sont légion. Les concernés soutiennent que leur mouvement de protestation sera maintenu jusqu'à l'aboutissement de leurs légitimes revendications. Ils se sont d'ailleurs fixé rendez-vous pour ce mardi 10 novembre en cours devant le siège de l'activité Aval de Sonatrach.