A chaque perturbation climatique, les rivages de R'mila à Bologhine sont confrontés au débordement des eaux de mer. Faute de digue, la déviation Ferhani, ouverte à la circulation automobile en juin dernier, est à chaque fois fermée pour les mêmes motifs, gênant de ce fait le flux de circulation, notamment sur le boulevard Abderrahmane Mira. Les vagues charrient galets et sables sur la chaussée de ce tronçon routier, le rendant impraticable. Au début de la semaine dernière, cette déviation, selon des témoins, a été fermée à la circulation. Les trottoirs, réalisés uniquement à base de tuf, sur une longueur d'environ 50 m, sont déjà détruits par les vagues. La seule digue, qui n'arrive pas à retenir les eaux, est formée de grosses pierres interposées à quelque 3 m de la rue. Mercredi dernier, des engins essayaient tant bien que mal de créer un fossé entre la chaussée et la digue pour tenter de contenir les eaux. Les personnes rencontrées sur place affirment que c'est toujours le même scénario depuis les récentes perturbations climatiques. « Il est vain de vouloir jouer au chat et la souris avec la mer. Ce qu'il faut, c'est une véritable jetée qui pourra casser le mouvement des vagues avant leur arrivée au rivage. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de la baie d'Alger et que dans cet endroit, la mer est très profonde », affirme un résident. Par ailleurs, le problème de la montée des eaux de la mer touche aussi le chantier du stade Ferhani, érigé à quelques mètres du large. Les fondations du stade Ferhani, dont les travaux de construction accusent déjà du retard, sont submergées d'eau.