La fièvre qui s'était emparée du marché pétrolier depuis le mois de janvier, suite aux événements que les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont vécus, semble avoir baissé. Depuis le début du mois de mai, les prix du pétrole ont connu des hauts et des bas après avoir atteint des sommets durant le mois d'avril. Les prix enregistrés à cette occasion étaient du même niveau que ceux atteints durant l'année 2008, une année considérée comme celle des records historiques. Le pétrole brut américain a même enregistré une cotation d'environ 113 dollars le baril, tandis que le brent avait dépassé les 126 dollars le baril au début du mois d'avril. Ces niveaux n'avaient pas été atteints depuis les mois d'août et septembre 2008. Une situation qui avait fait réagir plusieurs experts sur le danger d'une hausse plus importante des prix du pétrole et de son influence sur une bonne reprise de l'économie mondiale. La situation en Libye a beaucoup influé sur le marché, de même que celle dans le monde arabe de manière générale. Et des thèses ont même été développées sur le risque que de graves troubles puissent aussi toucher l'Arabie Saoudite et qui pourraient amener le prix du pétrole aux environs de 200 dollars le baril. En plus de la situation en Libye, dont les exportations de pétrole étaient pratiquement à l'arrêt, le recul du dollar par rapport à l'euro a favorisé la hausse des prix des matières premières, dont le pétrole. Cette hausse des prix n'était en aucune manière liée aux fondamentaux dans la mesure où les stocks sont importants et l'offre largement suffisante. Le recul des prix, ces derniers jours, est considéré, par la plupart des analystes, comme une correction dans la mesure où les alertes se sont multipliées sur les risques d'un ralentissement de la reprise et de la croissance économique surtout aux Etats-Unis, si les prix du pétrole poursuivaient leur ascension. De plus, les hypothèses d'un élargissement de la contestation dans les pays pétroliers du Golfe ont été abandonnées. Un facteur important a quand même influé ces dernières semaines sur les prix.C'est la décision anticipée de la Chine d'augmenter les taux d'intérêt pour combattre l'inflation et réguler la demande interne à cause de la surchauffe. Les prix de ces derniers jours ont subi une correction et ne devraient pas gêner une reprise soutenue de l'économie. Depuis les sommets du mois d'avril, les prix du pétrole ont perdu environ 12 à 15 dollars, le brent restant sur une cote d'environ 114 dollars et le brut américain autour des 98 dollars. La prime des événements du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ayant été effacée.