La Grande-Bretagne est devenue un pays importateur net de pétrole pour la première fois depuis onze ans, indique un rapport gouvernemental. L'information a été rendue publique alors que les prix de l'or noir ont dépassé la barre des 42 dollars le baril sur le marché pétrolier londonien. Les importations de pétrole de la Grande-Bretagne ont ainsi dépassé les exportations, atteignant leur plus haut niveau lors du deuxième trimestre de l'année en cours, selon l'Office national des statistiques (ONS), une organisation gouvernementale. Cette dernière fait savoir que la production pétrolière britannique a atteint son plus haut niveau en 1999, avec 2,8 millions de barils/jour, et n'a pas cessé de chuter depuis en raison d'une diminution des réserves de pétrole de la mer du Nord. L'ONS note, à cet égard, que la production a été de 2,2 millions de barils/jour, alors que selon les prévisions, elle baissera à quelque 2 millions de barils/jour l'année prochaine. Au fur et à mesure que la production de la mer du Nord baissera, les statistiques montreront de manière régulière que les importations excéderont les exportations. Selon l'ONS, la Grande-Bretagne deviendra un pays importateur net de pétrole durant toute l'année après 2007. Cependant, en dépit du fait que la Grande-Bretagne a importé plus qu'elle n'en a exporté, elle a quand même réussi à engranger un surplus de 44 millions de dollars de ses exportations de pétrole de la mer du Nord, en raison du bonus payé pour la qualité du brut de la mer du Nord. Néanmoins, ce bénéfice est le plus bas enregistré depuis le mois de mai 1991, quand il avait atteint 400 millions de dollars, et très en deçà du record enregistré en mai 1985, avec plus de 2 milliards de dollars. Commentant cette tendance à recourir aux importations, Paul Dales, un consultant chez Capital Economics, cité par le Financial Times, la décrit comme « très préoccupante ». « Nous devrions nous attendre à ce que notre balance pétrolière atteigne les sommets à ce point. Si la balance pétrolière devient négative, il faut s'attendre à ce que les prix du pétrole aient un effet négatif sur le pays, plutôt que les effets bénéfiques enregistrés par le passé », explique-t-il.