La gestion des médicaments dans les pharmacies hospitalières sera désormais soumise à un contrôle rigoureux. Une circulaire vient d'être établie par Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. « Cette circulaire comporte les procédures de contrôle interne des pharmacies hospitalières. à ce jour, nous n'avons aucune traçabilité de la gestion du médicament dans les établissements », a déclaré Amar Tou à l'ouverture des travaux des Ve Entretiens du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Pacha sur « La santé de l'enfant en 2005 », lundi soir. Pour ce faire, des médecins spécialistes inspecteurs ont été formés pour assurer cette opération. Ils sont au nombre de 208 et sont répartis au niveau du territoire national. « Aucune structure n'échappera au contrôle », a-t-il indiqué. Amar Tou a aussi annoncé officiellement les changements opérés au niveau de son département, à savoir le nouvel organigramme. Pour Amar Tou, le ministère de la Santé doit avoir deux pôles importants qui sont la prévention et les soins. Ainsi, ces deux directions importantes sont maintenues pour « rendre ce centre de la gestion de la santé publique plus efficace », a-t-il signalé. Et d'ajouter : « Tout doit être organisé autour de ces deux grands axes. » Et de préciser que la direction de la pharmacie chargée du suivi des médicaments est maintenue ainsi que les directions chargées des ressources humaines, des finances et de la planification. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a parlé aussi de relance des programmes nationaux de santé et le renforcement de certaines régions en médecins spécialistes. Sur la promotion à terme de formation, qui comptait 975 spécialistes, 933, soit 96%, sont affectés au sud du pays et dans les régions des Hauts Plateaux et 4% seulement resteront au centre du pays. Le rôle du CHU Mustapha dans la formation des médecins spécialistes en Algérie est très important. Cet établissement, qui accueille 80% des malades de l'intérieur du pays, est appelé à contribuer dans la création d'autres CHU à travers le territoire. En s'adressant à M. Dahar, directeur du CHU, M. Tou s'est engagé à accorder davantage de moyens matériels et techniques pour que « le CHU Mustapha garde l'image qui lui sied ». Le président du conseil scientifique du CHU, le professeur Hafiz, et chef du service maxilo-facial a, pour sa part, mis l'accent sur l'importance de ces deux journées sur la santé de l'enfant. Les travaux se déroulent dans les amphithéâtres de l'hôpital pour faire bénéficier le maximum de praticiens et cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la formation continue des médecins spécialistes, a souligné le professeur Hafiz. Pour lui, ces manifestations scientifiques constituent un « espace d'échange, notamment en matière de chirurgie, et les communications portent sur toutes les pathologies et la prise en charge de l'enfant ». Et de préciser que des améliorations ont été constatées grâce au plan directeur et de développement lancé en collaborations avec la direction de l'hôpital et le conseil scientifique. Une amélioration qui s'est opérée d'abord dans le réaménagement des infrastructures, la rénovation de certains services et l'installation d'un réseau internet, a indiqué le professeur Hafiz. De son côté, le doyen de la faculté de médecine, le professeur Khatib a appelé à la réalisation d'une maison des médecins pour permettre aux praticiens de l'intérieur d'assister aux rencontres médicales organisées dans les grandes villes. Il a saisi cette occasion pour lancer un appel au ministre de la Santé afin de faire de l'hôpital Mustapha « cette maison-mère de la médecine en Algérie », un hôpital pilote.