Le procureur de la République près le tribunal d'Es-Senia a requis la peine de 5 à 6 mois de prison à l'encontre de 5 policiers mis en cause dans l'affaire de l'évasion de la sûreté de daïra d'Es-Senia d'un détenu. La peine de 5 ans de prison a été requise contre le principal accusé, B.M, le policier qui avait à charge la surveillance des geôles où se trouvait le détenu. Il s'agit également du policier qui lui a ouvert la cellule pour lui permettre d'aller dans la salle d'eau aux environs de 2h00, la nuit du 28 au 29 novembre dernier. Les autres policiers mis en cause étaient également de service cette nuit-là. Toutefois, parmi eux, figurait une policière qui, avait la veille de l'évasion, autorisé la visite de deux individus au détenu sans pour autant enregistrer leur nom dans le registre réservé à cet effet. Cette affaire remonte au mois de novembre lorsqu'au niveau de l'aéroport d'Es-Senia a été arrêté, en possession d'un faux passeport, le détenu faisant objet de recherches de la part d'Interpol et des services de sécurité algériens pour une affaire de trafic de stupéfiants international et faux et usage de faux. Le mis en cause, considéré comme un dangereux criminel a été transféré à la sûreté de daïra d'Es-Senia en attendant sa présentation devant le procureur de la République. Ce fut en date du 26 novembre en fin d'après-midi. Le 27, le détenu a reçu la visite des deux personnes non identifiées suscitées ainsi que de son beau-frère qui a été arrêté par la suite pour complicité. En fait, selon les éléments de l'enquête, lorsque le détenu a pris la fuite, il a appelé d'un taxi phone sis à Es-Senia, non loin du siège de la sûreté de daïra, son beau-frère qui a nié avoir toute relation avec cette évasion. Soulignons que le dangereux criminel est toujours en cavale. Le verdict dans cette affaire sera rendu la semaine prochaine.