Les habitants de Beni Douala (17 km au sud-est de Tizi Ouzou) renouent avec les actions de protestation pour demander la libération de leur fils, Mourad Bilek, kidnappé depuis 18 jours. La population, à travers la cellule de crise installée au lendemain de l'enlèvement, a appelé à un meeting demain, à 17h, au chef-lieu de la daïra de Beni Douala. «Le but est de sensibiliser la population sur le phénomène de kidnapping, leur dire ce que l'on endure lorsque l'on est la famille d'une victime de rapt afin que les gens soient vigilants et maintenir la mobilisation», explique le frère de Mourad. A cette initiative, s'ajoute un geste symbolique qui consiste en l'extinction des lumières dans les foyers, à Beni Douala, chaque mercredi au soir, jusqu'à la libération de l'otage. Le jeune Mourad, 18 ans, enlevé par des hommes armés, à quelques encablures de sa commune d'origine, Ath Aïssi, n'a pas donné signe de vie. Le sort aussi de Ali Hammour, le septuagénaire, enlevé le 14 mai, près de chez lui à Mechtras, est également inconnu. Séquestrés depuis une quinzaine de jours, les deux victimes des derniers rapts, perpétrés à Beni Douala et Mechtras, sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Les familles des otages affirment, contrairement aux rumeurs qui circulent, que «durant toute cette période, les kidnappeurs ne nous ont contactées qu'une seule fois, juste après l'enlèvement». Selon leurs dires, «aucune rançon n'a été demandée». En l'absence de nouvelles en provenance du maquis, les familles sont extrêmement angoissées. Mais celles-ci nourrissent l'espoir de revoir enfin leurs fils et parent sains et saufs. Cela étant dit, la mobilisation des citoyens ne s'essouffle pas. Leur détermination à mener à terme leur série d'actions pour obtenir la libération des otages est intacte.