L'unité de montage de véhicules de l'émirati Aabar Investments entrera en production cette année, a annoncé le ministre des Finances, Karim Djoudi, dans une déclaration au journal The National. Le ministre s'est exprimé en marge de la 9e session de la commission mixte algéro-émiratie qui s'est tenue mercredi dernier à Abou Dhabi. L'usine en question aura une capacité de production de 10 000 véhicules par an. Cet investissement est la concrétisation de l'accord qui avait été signé en août 2009 entre Aabar Investment, le gouvernement algérien représenté par le ministère de la Défense et cinq constructeurs allemands, à savoir Ferrostaal, Rheinmetall, Daimler, Deutz et MTU. Il prévoit la réalisation de trois unités de fabrication de voitures, de camions, d'autocars et de moteurs. Celles-ci seront érigées à Tiaret, Aïn Smara et Oued Hamimine. Aabar détient 9,1% dans Daimler alors que sa maison mère The International Petroleum Investment Company détient 70% dans MAN Ferrostaal. Aabar qui avait indiqué, l'été dernier, consentir un investissement de 4 millions d'euros pour ce projet, possédera 24,5% du capital de la première dont la gestion sera confiée à MAN Ferrostaal. Karim Djoudi a souligné que les autorités algériennes espéraient, grâce à ce projet, stimuler le commerce et l'investissement entre les Emirats arabes unis et l'Algérie qui, a-t-il noté, a été épargnée par les perturbations survenues dans les pays voisins. «Nous nous efforçons de renforcer nos capacités de fabrication», a-t-il ajouté en faisant référence à une industrie automobile représentée seulement par la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) qui ne cesse de péricliter. L'Algérie a, selon le ministre, les atouts pour développer cette industrie. «Le marché des véhicules est en plein essor et cet investissement sera porteur non seulement sur le marché local, mais aussi dans le marché d'exportation», fera-t-il remarquer dans les colonnes du journal émirati. Le projet aura un impact positif sur le marché de l'emploi et pour les entreprises locales spécialisées dans la sous-traitance, a-t-il souligné encore. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Emirats arabes unis se sont établis en 2010 à 350 millions de dollars contre 304 millions de dollars en 2009. Le ministre des Finances était accompagné, lors de sa visite aux Emirats arabes unis, d'une délégation composée de représentants des ministères des Affaires étrangères, des Finances, de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, des Transports, de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.