Les employés de la commune de Khabouzia (ouest de la ville de Bouira), syndiqués depuis toujours à l'UGTA, ont pris la décision de démissionner collectivement de ce syndicat «qui ne défend plus le travailleur». Ils sont au total 28 travailleurs à trancher, à l'unanimité, à l'issue d'une assemblée générale tenue le 17 mai dernier, sur la question de «divorcer définitivement» avec la centrale UGTA. Après plusieurs promesses non tenues par les hauts responsables syndicaux, les employés syndicalistes communaux de Khabouzia, ont décidé de rejoindre le SNAPAP (syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), nous a appris El Hachemi Bachir, président de la section syndicale. «Nous avons décidé de démissionner de l'UGTA pour la simple raison que ce syndicat ne s'intéresse jamais plus aux revendications légitimes des travailleurs des communes. Le SG de la centrale syndicale déclarait à chaque fois que nos revendications sont en cours d'étude. Or, toutes ses déclarations et promesses ne sont que de la poudre aux yeux», soulignent ces travailleurs contestataires dans un communiqué rendu public. La section syndicale de la commune de Khabouzia ne cesse de dénoncer l'attitude du patron de l'UGTA, accusé d'avoir «abandonné les travailleurs à leur triste sort». Pour eux, l'UGTA a failli à sa principale mission qui est la défense des droits des travailleurs. Depuis le lâche assassinat de l'ancien SG de l'Union des travailleurs, feu Abdelhak Benhamouda en l'occurrence, «la centrale UGTA ne défend plus l'intérêt des travailleurs. Plusieurs employés ont été maltraités et harcelés dans leur travail, et l'UGTA, censée assurer la protection de ses membres, n'intervient même pas pour prendre leur défense», ont-ils déploré. Aussi, ajoutent-ils, «nous tenons à responsabiliser l'UGTA quant à la dégradation de notre condition sociale et psychologique», tonnent avec véhémence les employés de l'APC de Khabouzia, qui se considèrent «trahis» par l'UGTA de Sidi Said.