Les deux grévistes, tout en nous brandissant la lettre de leur hiérarchie datée du 24 mai 2011, évoquent «une entrave au libre exercice du droit syndical, vingt jours après l'élection d'une section syndicale par l'assemblée générale et devant l'instance territoriale concernée». Telli Mohamed Kamel et Bentata Mohamed, deux employés de l'action sociale, observent depuis lundi soir une grève de la faim devant le siège du foyer pour enfants assistés pour, disent-ils, «protester contre leur mutation» jugée arbitraire de Tiaret vers Rahouia. Sur place, avons-nous constaté, les deux grévistes, tout en nous brandissant la lettre de leur hiérarchie datée du 24 mai 2011, évoquent «une entrave au libre exercice du droit syndical, vingt jours après l'élection d'une section syndicale par l'assemblée générale et devant l'instance territoriale concernée». La grève qui semble bénéficier de l'appui des structures syndicales locales reste selon le directeur de l'action sociale, S.M.Sekioua, «illégale» car «la décision de mutation est intervenue au lendemain du passage d'une commission d'enquête ministérielle». Laquelle décision a valu la tête du directeur mais laisse aussi planer des soupçons sur le mouvement initié. La pouponnière qui avait connu des remous sur fond de lettres de dénonciations reste selon nos interlocuteurs la pierre d'achoppement d'une décision abusive et injuste. Hier, plusieurs syndicalistes ont manifesté leur soutien aux grévistes et la «décision intervient en contradiction avec la lettre et l'esprit de la loi 90/14, notamment ses articles 52, 53, 54 et 55», fait savoir le secrétaire général de l'union territoriale.