« Le mode organisationnel, dans le milieu des banques et des assurances, semble constituer l'un des principaux facteurs de risque pour le stress professionnel dans ce secteur d'activité ». C'est ce que révèle une étude menée (de Mars 2004 à Mars 2005) par une équipe pluridisciplinaire du service de médecine du travail du Centre Hospitalo-universitaire d'Oran, présentée lors de la tenue en début de semaine des II émes Entretiens sur la santé au travail et l'environnement, organisées par le laboratoire de recherche de l'université Djilali Liabès et le CHU de Sidi Bel Abbès, avec la collaboration de l'association El Maarifa. Selon l'équipe de médecins du CHU d'Oran, il s'agit d'une étude descriptive menée auprès d'un échantillon de 130 travailleurs qui exercent au niveau d'une banque et de deux compagnies d'assurance. Pour ce faire, un questionnaire portant notamment sur les caractéristiques socioéconomiques individuelles et professionnelles du personnel a été élaboré pour servir de base de données, dont l'analyse s'est faite à l'aide d'un logiciel, le EPI-info version 6 et SPSS 10. Deux paramètres d'étude, d'après le résumé de la communication donnée lors de la rencontre, ont été retenus par l'équipe médicale : prévalence du stress en calculant le ratio des efforts extrinsèques par rapport aux récompenses et la régression entre stress, facteurs socioéconomiques et professionnels. Les résultats auxquels sont arrivés les praticiens du service de médecine du travail du CHU d'Oran, font ressortir que le stress concerne 43,8 % de la population étudiée (soit près d'un travailleur sur deux). Parmi les facteurs de risque qui influencent positivement le niveau de stress, poursuit l'étude, on cite l'âge, la situation familiale, le nombre d'enfants à charge, le niveau d'instruction et le volume horaire- à l'inverse de l'ancienneté au travail qui se comporte comme facteur protecteur. « Cette étude gagnerait à être élargie à l'échelle régionale et nationale afin de valider ces premiers résultats », suggère, cependant, l'équipe du CHU d'Oran qui s'est intéressée à la pathologie du stress considérée comme « émergente dans ce secteur de l'activité tertiaire (banques et assurances) en pleine expansion en Algérie ». A noter que les II émes entretiens sur la santé au travail se sont articulés autour de trois thèmes essentiels portant sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), les déchets hospitaliers, le risque infectieux en milieu scolaire et environnement. Une cinquantaine de communications d'enseignants et de professeurs en médecine, représentants des structures de santé d'Oran, Alger, Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, Sétif et d'Angers (France), étaient au programme.