La ville d'Oran comporte, en tout et pour tout, 16 toilettes publiques, datant pour la plupart de l'ère coloniale, dont une dizaine seulement sont plus au moins en état d'exploitation, le reste a du être fermé en raison d'absence d'entretien des réseaux et installation, condamnant ainsi des milliers de personnes à recourir des «solutions» désagréables pour faire leurs besoins naturels. En effet, les visiteurs d'Oran comme les habitants de la ville se trouvent souvent confrontés à cette délicate contrainte d'aller aux toilettes, alors qu'ils sont en pleine rue. Et, en cherchant l'endroit le plus proche, ils se voient obligés de rentrer dans des cafétérias, des hammams et souvent dans les coins cachés des quartiers et artères de la ville. Ce qui ne contribue guère à la préservation d'un environnement sain puisque ces endroits, empestant l'odeur des urines, deviennent quasi impraticables par les passants, à l'instar des ruelles avoisinant le CHU d'Oran, le lycée pasteur et autres artères devenues, par la force des choses, des urinoirs à ciel ouvert. Il faut dire que les autorités locales ont été saisies, à plusieurs reprises, par la société civile pour la réhabilitation des toilettes publiques existantes avec la réalisation de nouveaux espaces de ce genre à travers d'autres zones de la ville, vu l'important flux des visiteurs de la ville au quotidien, mais ces doléances sont restées sans suite. Et, pour justifier ce «manque d'intérêt» à réhabiliter ces espaces, les autorités locales n'hésitent pas à jouer la carte du manque de fonds pour soutenir financièrement ce genre de projets, alors que ces toilettes peuvent être rentabilisées soit par la gestion en régie, soit par la concession à l'instar des espaces verts et autres biens communaux devenus bien difficiles à gérer.