Pas de contestation au premier jour des épreuves du baccalauréat. Candidats et enseignants sont unanimes à souligner que les sujets étaient abordables et ne comportaient aucune lacune. Les questions ont porté essentiellement sur des cours dispensés durant l'année scolaire. Elément ayant permis aux candidats de dépasser leur angoisse et leur stress et de composer dans une ambiance sereine. Hier, la première journée de cet examen décisif a été consacrée aux épreuves d'arabe et d'anglais. Les commentaires des postulants à la sortie des centres d'examen Saïd Touati ( Bab El Oued) et El Idrissi (place du 1er Mai), convergent : sujets «clairs», «faciles» et «à la portée de tout le monde». Ils étaient unanimes à dire qu'ils ont bien répondu aux questions d'autant plus qu'ils n'avaient pas eu de mauvaise surprise. Il est 10h30, certains candidats sont déjà dehors. Ils ont remis leur copie avant l'épuisement du temps imparti. Sujets et brouillons en main, ils comparent les réponses rédigées au propre. «Je pense que j'ai bien travaillé. Lorsque j'ai lu les questions et que j'ai constaté qu'elles portaient sur les cours enseignés, j'étais très confiant. Seulement, je suis resté jusqu'à la dernière minute, j'ai ainsi consommé l'ensemble des trois heures pour bien revoir mes réponses», raconte Mohamed, qui passe le bac pour la première dans la filière sciences expérimentales. Son camarade, Ryad, qui le passe pour la deuxième fois, nous fait part de son angoisse : «Je le passe pour la deuxième fois, mais je panique toujours. L'année dernière, les sujets étaient faciles, mais ma panique et la peur m'ont poussé à commettre des fautes banales. J'espère pouvoir remédier à ce problème cette année.» A la question de savoir s'il n'a pas reçu de conseils ou orientations de la part de ses enseignants ou des psychologues affectés à leur établissement, Ryad répond par la négative : «Je ne nie pas que certains enseignants nous ont donné quelques consignes comme bien lire les sujets, se concentrer sur les questions..., mais je n'ai pas eu vent de la présence de psychologues dans les établissements.» Anissa, qui passe son bac en candidat libre est moins stressée. Les sujets, selon elle, étaient faciles, il n'y avait ni questions piège ni sujet hors programme de l'année. Elle espère néanmoins que la promesse des responsables du ministère de l'Education restera de mise pour les autres épreuves. Samia, affichant une mine satisfaisante, pense déjà à l'épreuve de l'après-midi. Après l'arabe, c'est au tour de l'anglais. «Je passe un bac lettres. Les deux sujets proposés pour l'épreuve d'arabe étaient pour moi faciles, mais pour certains de mes camarades, ils étaient moyennement difficiles. L'arabe est une matière essentielle de par son coefficient 6», affirme cette jeune lycéenne, consciente de l'enjeu de cette première journée. Hier, l'ensemble des candidats, quelle que soit leur branche, ont subi le même examen avec bien sûr des sujets différents d'une filière à une autre. Si les littéraires ont dû donner le meilleur d'eux-mêmes, les scientifiques feront face, aujourd'hui, aux épreuves les plus cotées. Ils subiront, ce matin, l'épreuve tant redoutée de mathématiques avant de répondre, dans l'après-midi, à des questions d'histoire et de géographie. Tous souhaitent que les questions fassent partie des cours dispensés durant l'année. Ils étaient nombreux les candidats qui n'ont pu rentrer chez eux pour déjeuner, hier, se contentant d'un sandwich grignoté aux alentours du centre d'examen.