Si les autorités locales sont directement concernées par la sécurité des citoyens, l'hygiène de la ville est, par contre, du ressort de tous Vols, anarchie quotidienne, saleté, pollution sonore, tels sont les fléaux qui rongent de nombreux quartiers de la seconde ville de la wilaya de Sétif, transformée en un immense bazar sans vitrine. La démission de la majeure partie des responsables y a grandement contribué. Il ne se passe pas un jour sans que de paisibles citoyens se fassent agresser en plein jour, notamment au niveau de la cité Bellaâ, Souk N'sa, marché couvert, et surtout à Dubaï. Dans ce dernier quartier, une «meute» de voleurs sévit dans la quasi-impunité au milieu de la foule constituée en grande partie de femmes venues des quatre coins du pays faire des achats. Combien de fois la presse s'est faite l'écho de vols et autres agressions sur ces lieux ! Plusieurs fois nous avons été témoin de vols laissant des gens en larmes et de pauvres retraités se faisant piquer leur maigre pension à la sortie de la poste. Les camionneurs du quartier Dubaï ne sont pas, eux non plus, à l'abri, même s'ils parviennent tant bien que mal à échapper aux «spécialistes» des autoradios et autres accessoires. Et pour enfoncer le clou, il est quasiment impossible de stationner si une place est disponible sans se faire racketter. L'autre mal qui ronge certains endroits, c'est surtout la saleté et l'état des routes. Ces derniers temps des graffitis sont sur tous les murs, notamment au niveau des principaux établissements scolaires de la ville. Evidemment, à El Eulma, les services de la voirie se limitent juste à enlever les ordures ménagères. Il y a comme une sorte de paralysie générale de certains services, sinon comment expliquer l'état de dégradation de la quasi-totalité des routes et cette indifférence affichée à l'égard de l'environnement ? On a l'impression qu'il existe une sorte d'attentisme chez les uns et les autres, mais pour combien de temps encore ?