Les sujets étaient abordables et à la portée de tous ceux qui se sont préparés.» Cette phrase est revenue, hier, sur la langue de plusieurs candidats de différentes filières. En effet, au deuxième jour des épreuves du baccalauréat, il n'y avait pas de remous. Les postulants, même ceux ayant jugé les questions moyennement difficiles, ont estimé que les sujets sont puisés des leçons dispensées durant l'année. Kenza a eu son bac l'année dernière, mais a choisi de le repasser cette année pour améliorer sa note en maths et en physique. Chose qui lui permettra de poursuivre des études en informatique. «J'ai eu mon bac l'année dernière, mais je n'ai pas pu m'inscrire dans la filière de mon choix car il y a eu beaucoup de candidats ayant décroché le bac avec une moyenne conséquente», a soutenu Kenza qui pense que les sujets de cette session sont largement faciles en comparaison avec ceux de la session 2010. Quant à Adel, qui passe son bac au lycée El Idrissi (1er Mai) pour la troisième fois comme candidat libre dans la filière sciences expérimentales, n'a pas trouvé de difficultés à résoudre les équations proposées en maths. A la question de savoir pourquoi il s'acharne à refaire cet examen, Adel réplique : «C'est un défi que je me suis lancé. Je veux avoir cette attestation car je connais mes compétences. Je suis doué en maths et il m'arrive même de donner des cours de soutien à mes camarades. J'ai raté le bac à deux reprises en raison d' erreurs banales car je n'ai pas été concentré. Cette fois-ci, même le nombre important de surveillants ne m'a pas déconcentré», affirme Adel. Les candidats étaient unanimes à dire que les sujets étaient abordables et que toutes les conditions étaient réunies pour un bon déroulement de cet examen. Notons que cinq surveillants ont été mobilisés au niveau de chaque salle et 13 observateurs ont été affectés dans chaque centre d'examen, ce qui permet, selon les responsables du ministère, de garantir la transparence et la crédibilité de l'examen. Seulement, le renforcement de ce dispositif de contrôle est différemment apprécié par les candidats. Certains trouvent qu'il y a une exagération alors que d'autres postulants estiment qu'il s'agit de l'unique alternative pour faire barrage aux «tricheurs». «Personnellement, voir cinq surveillants debout dans une salle de classe me perturbe et me déconcentre. Cela me stresse et m'empêche de bien travailler», s'est plainte Lamia. Anissa, qui passe le bac pour la deuxième fois, ne partage pas cet avis : «L'année dernière, j'ai vu des candidats tricher au vu et au su de tout le monde et avec la bénédiction des enseignants. Cette année, avec le renforcement du dispositif de contrôle et de surveillance, j'espère que chacun sera évalué en fonction de son travail», se réjouit-elle. Cependant, en dépit de ces nouvelles mesures, il y a eu des tentatives de triche via des kits mains libres introduits frauduleusement ou des bouts de papier. Des candidats ont été pris la main dans le sac à Djelfa, El Bayad, Khenchela... A Alger, un candidat libre qui passe son bac au centre Mohamed Boudiaf à Kouba a été surpris en train de copier. Il a été renvoyé. Cette année, une cellule de suivi et de contrôle a été installée au niveau de l'académie d'Alger. Les initiateurs de cette opération sont en contact direct avec l'ensemble des centres d'examen de la wilaya et via le skyp. Ils s'échangent les renseignements. «Nous sommes au courant du moindre détail, et ce, dans chaque centre d'examen. Nous échangeons les renseignements à la minute près. Pour l'heure, aucun problème de taille n'est à signaler, à l'exception de quelques tentatives très minimes de triche», explique Assia, responsable au niveau de l'académie.