Devenu un coin de débauche par excellence, le grand jardin public de la ville de Relizane, espace datant de l'ère coloniale comme en témoignent les centenaires arbres et la variété des plantations, semble loin des préoccupations des responsables locaux. En effet, le site en question s'est transformé au fil du temps et devant l'indifférence des autorités en un réel fief de tous les maux sociaux, situation souvent dénoncée par les riverains et les familles relizanaises outrées par cette dégradation. Cette surface verdoyante et s'étendant sur une superficie avoisinant les 4000 m⊃2; n'offre plus, selon ses vieux habitués, ce climat de détente nourri autrefois par les senteurs interférées des différentes fleurs notamment les roses. On y avait passé des moments forts, on y accompagnait nos enfants profiter de la grande fraîcheur, nous racontait Ammi Ahmed, non sans développer son amertume. «La verdure, les plantes et le milieu saint procurent une vie saine», disait-il avant de conclure: «Pourquoi a-t-on abandonné ce jardin sensé être un patrimoine de la ville». Le lieu en question est quotidiennement investi par des dizaines de soulards et il est ainsi aisé d'imaginer la désolante atmosphère se dégageant et empestant la quiétude des uns et des autres notamment la nuit où les familles voisines se sont plaintes à plusieurs des vacarmes. Ces buveurs ont aussi transformé le site en une source d'émanations des odeurs nauséabondes. «Nous ne pouvons plus supporter cette agression du milieu environnemental et nous sollicitons tous les dévoués pour se manifester afin de soustraire notre jardin des griffes de ces prédateurs», nous lancera un jeune faisant de la nature sa hantise et son souci. Alors, à bon entendeur…