Parmi les priorités aussi, la réfection et l'ouverture d'axes routiers devant désenclaver Larbaâ. Il a fallu 50 ans pour que la commune de Larbaâ reçoive la visite officielle d'un wali de la République. Une trop longue «omission» qui a relégué la région aux oubliettes avant que le terrorisme islamiste n'achève de détruire la commune, aujourd'hui abandonnée. La tournée effectuée jeudi par El Hocine Maâzouz, wali de Batna, sur le territoire de la daïra de Bouzina, dont dépend Larbaâ, a permis à ce dernier de se faire une idée sur l'état d'arriération et de paupérisation dans lequel vivent les populations de cette région des Aurès. Celle-ci, située au cœur des montagnes, difficilement accessible et éloignée du chef lieu de wilaya, a toujours été défavorisée. Les ressources économiques se réduisent à une agriculture de subsistance qui pourtant tente depuis quelques années d'évoluer, notamment grâce aux vergers de pommiers, et mérite davantage de soutien de la part des services agricoles. Le taux d'analphabétisme est un autre indicateur dans cette région où les enfants doivent parcourir plusieurs kilomètres par jour pour rallier leurs établissements scolaires. La réunion de travail tenue dimanche après-midi au cabinet du wali, à ce sujet, a permis aux élus et membres de la société civile des communes de la daïra de Bouzina, ainsi qu'aux membres de l'exécutif de wilaya, de dégager un plan d'urgence pour le développement de la région. La reconstruction de Larbaâ, selon le wali, doit obéir à la volonté et au rythme du retour des populations réfugiées dans des communes voisines, fuyant l'insécurité totale à cause du terrorisme. Si cette volonté est aujourd'hui palpable, le retour se fera graduellement d'où une démarche mesurée qui sera entamée par la réalisation d'une infrastructure de première nécessité, notamment une salle de soins, un ensemble scolaire et un nouveau siège pour l'APC. Il est prévu aussi la construction de 40 logements sociaux au profit des cadres ainsi qu'un quota de 100 logements ruraux. Parmi les priorités aussi, la réfection et l'ouverture d'axes routiers devant désenclaver Larbaâ, surtout grâce à la route la reliant à la RN3, via Aïn Touta, actuellement en chantier. D'autres doléances qui s'inscrivent toutes dans le cadre du développement, ont été exprimées par les parties concernées; doléances auxquelles le wali n'a pas dit non, invitant cependant les élus et les représentants d'associations à faire preuve de patience en attendant les résultats des premières mesures.