Un décret exécutif est en cours d'élaboration par le gouvernement, il aura pour finalité de réglementer l'activité de gardiennage. Comme c'est souvent le cas dans la majorité des rues et venelles de la capitale, de fréquents conflits éclatent entre gardiens autoproclamés, qui exigent d'être payés, et des automobilistes qui estiment ne rien devoir à personne, arguant qu'il s'agit d'un stationnement dans un espace public. Ces sempiternelles querelles devront prendre fin avec la concrétisation d'un projet de décret exécutif relatif à l'organisation de l'activité de gardiennage des parkings et aires de stationnement. Le projet de décret a été annoncé par le ministre de l'Intérieur. Il est entre les mains du gouvernement et devra voir le jour d'ici quelque temps. Néanmoins, signalons qu'un partenaire aussi important que l'Etablissement de gestion et de contrôle du trafic urbain (EGCTU), n'a pas été associé à cette entreprise déterminante. Eu égard à sa parfaite connaissance du domaine, il aurait été plus judicieux de l'intégrer dans cette démarche en vue de cerner le problème dans son intégralité. Dans certaines parties de la capitale, on a confié à l'EGCTU la gestion des parkings et aires de stationnement qui se trouvent notamment au niveau des plages. L'expérience a confirmé l'efficacité de cette cession. Ces aires de stationnement étaient en majorité sous l'emprise de groupes de jeunes qui en ont fait des propriétés privées, à l'instar des parkings et aires de stationnement qui se trouvent au niveau des plages de Tamentfoust dans la commune d'El Marsa, de Decca Plage dans la commune de Aïn Taya et de la plage El Kaddous dans la commune de Réghaïa. Pendant longtemps, ces sites de baignade ont fait l'objet d'un véritable squat de la part de jeunes qui exigeaient des automobilistes non seulement les frais de stationnement, mais également les droits d'accès aux plages. Certaines communes, avant même la mise en application de ces nouvelles mesures, ont attribué des aires de stationnement à des groupes de jeunes, qu'ils exploitent sous l'égide de l'APC. Des autorisations d'exploitation ont été ainsi délivrées sans que ces dernières soient en conformité avec la réglementation ou faisant référence à un quelconque cahier des charges.L'exemple le plus illustratif est celui de Tamentfoust, où l'APC d'El Marsa, dont dépend la localité, a délivré des autorisations exceptionnelles pour l'exploitation des trottoirs de la rue principale par des jeunes. Aussi, dans le but d'instaurer une réelle organisation du stationnement dans la capitale, les parkings à étages devraient régler le problème de manière définitive. Cependant, des réticences, voire des entraves sont rencontrées par les constructeurs. A Hydra, comme à Sidi Moussa, ce sont les riverains qui se sont opposés à la construction de ces parkings dans leurs quartiers. Les nouvelles mesures que doit établir ce décret n'ont pas été révélées. Quelle que soit la forme que cela devrait prendre, il est question en priorité de réglementer l'activité de manière à établir une organisation durable.