l'année 2005 aura été sans doute la plus honteuse dans l'histoire du football algérien. La plus cauchemardesque aussi en termes de résultats techniques. Les Verts, décidément pas encore mûrs, se sont fait éliminer sans gloire des doubles compétitions prestigieuses que sont la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde. Si pour le Mondial allemand, les Algériens sont maintenant habitués à ne pas trop espérer une qualification depuis près de 20 ans, tel n'est pas le cas de la Coupe continentale. C'est justement là que le bât blesse. L'équipe nationale, qui a certes souffert de l'instabilité au niveau de la barre technique, avait tout de même bénéficié de toutes les conditions à même de lui permettre de bien se préparer à ces échéances. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, les Achiou, Ziani, Yahia et autres Ghazi et Boutabout n'ont même pas pu s'assurer une place à la prochaine CAN, qui se déroulera le mois prochain en Egypte. C'est, là, incontestablement une première ! Comprendre une première fois que l'EN est bonne dernière... Jamais en effet les Verts n'ont raté une seule édition de la CAN, à l'exception de la triste et célèbre affaire Karouf qui avait privé en 1994 les Verts d'une participation à la CAN version tunisienne, bien que techniquement qualifiés, pour une indicible bêtise administrative. Il a donc fallu attendre 2005 pour voir notre équipe nationale tomber de haut en se faisant ramasser par de modestes sélections, à l'image de l'Angola, du Zimbabwe ou encore du Mali. En s'inclinant par un score sans appel de 2 à 5 contre le Nigeria, les Verts avaient enterré définitivement le mince espoir d'une qualification à la CAN. Ce fut le 4 septembre dernier à Oran. Une date à marquer d'une pierre noire pour le foot algérien qui navigue à vue au grand dam d'une jeunesse de footballeurs pourtant pétris de qualités. L'année 2005, qui s'achève, aura été certainement celle de la déculottée pour l'équipe nationale.