L'Allemagne souhaite développer davantage la coopération avec l'Algérie concernant les énergies renouvelables. C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée par le nouveau directeur général de la Chambre algéro-allemande du commerce et de l'industrie (AHK), Christoph J. Partsch. «L'Algérie a un grand potentiel et l'Allemagne en a besoin», a-t-il résumé. Il a expliqué que l'une de ses missions est de faciliter les investissements des PME allemandes dans ce secteur aussi bien pour la production que pour la formation, la maintenance et le commerce. «Il y a beaucoup d'opportunités», a-t-il noté. L'Allemagne, qui a décidé d'abandonner l'option du nucléaire comme énergie, a d'ores et déjà signé trois contrats liés au domaine des énergies renouvelables avec l'Algérie, dont une convention pour la réalisation d'une usine de fabrication de panneaux photovoltaïques pour un montant de 300 millions d'euros, fera-t-il savoir. La nomination de M. Partsch – qui a été juriste et a exercé pendant 15 ans comme avocat d'affaires internationales – à la tête d'AHK Algérie n'est pas fortuite. Il sera au vu de son expérience en mesure d'aider ses compatriotes à mieux connaître le marché algérien qu'il juge «juridiquement compliqué». «Il y a par exemple la question des participations 51/49. Beaucoup de questions sont soulevées sur cette mesure. Cela pose aussi un problème psychologique pour les investisseurs allemands, notamment les PME», a-t-il indiqué. Il a estimé que de part et d'autre, des efforts devraient être faits pour faciliter l'importation afin de booster les échanges commerciaux entre les deux pays qui ont atteint 2,2 milliards d'euros en 2010, soit le double par rapport à 2000. L'Allemagne a été le cinquième fournisseur de l'Algérie l'année dernière. Près de 200 entreprises de ce pays se sont implantées en Algérie. Né en 1961, Christoph J. Partsch a remplacé Andreas Hergenröther en tant que directeur général d'AHK Algérie et est juriste de formation. Il a débuté sa carrière professionnelle au sein de l'agence allemande de la privatisation des entreprises publiques en Allemagne de l'Est. Il a notamment mené les négociations pour la privatisation des complexes pétrochimiques dans cette région au début des années 1990. AHK Algérie a été créée à l'initiative de 45 entreprises algériennes et allemandes en octobre 2005. Elle compte actuellement 700 entreprises adhérentes dont 200 allemandes. Cette organisation, qui fait partie d'un réseau international de 120 bureaux à l'étranger de la Fédération des chambres de commerce et d'industrie, ambitionne de développer les relations économiques et commerciales entre l'Algérie et l'Allemagne. Elle organise des activités aussi bien en Algérie qu'en Allemagne. Le communiqué d'AHK Algérie signale d'ailleurs «qu'«une dizaine de journées d'information et de forums économiques sont prévues en Allemagne jusqu'à la fin de l'année pour promouvoir le potentiel d'affaires en Algérie pour les entreprises allemandes et les informer sur les conditions cadre».