Depuis la tenue de l'assemblée générale du 9 avril 2011 (adoption des bilans moral et financier et du plan d'action), les choses se sont compliquées avec l'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui a invalidé l'AG indiquée au motif que sept ligues n'ont pas participé à l'assemblée. Le président de la FASB, El Hadi Makboul, se voulant légaliste, s'inscrit en faux contre tout ce qu'avance le MJS et précise que «les 32 ligues affiliées à la FASB ont été convoquées et les documents qui le prouvent peuvent être consultés à tout moment.» C'est vrai que dans l'annuaire des associations agréées elles sont 39. Les 7 ligues qui n'ont pas été convoquées ne se sont pas affiliées ni engagées malgré plusieurs rappels à la FASB, et cette dernière n'a fait que respecter les règlements généraux (articles 2, 3 et 7). Ces 7 ligues ont adressé à la fédération, en date du 7 mai 2010, une correspondance où elles annoncent «le boycott de toutes manifestations sportives organisées par la FASB. Dans les griefs retenus contre la FASB, il y a la question de l'arbitre et de l'athlète de l'équipe nationale qui n'ont pas été invités. Dans ces deux cas, la fédération a appliqué le règlement à la lettre. Le premier n'est plus actif et le second n'est plus en activité.» Les deux (02) sont désignés par leurs pairs chaque année. S'en est alors suivie une procédure d'invalidation de l'AG par le MJS. Démarche fortement contestée par la FASB. Le 16 mai 2011, le MJS convoque une seconde AGO pour le 28 mai 2011 «d'une manière unilatérale, sans ordre du jour et fondement légal», estime El Hadi Makboul. Les DJS sont mises à contribution pour rassembler les membres de l'AG et faire pression et chantage sur les ligues de boules. Le 11 avril 2011, le MJS saisit le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour lui demander d'invalider l'AG du 9 avril 2011. La réponse tombe le 25 mai 2011 et «informe le MJS de l'illégalité de sa décision contenue dans son envoi du 11 avril 2011 et confirme par conséquent la validité de l'AGO du 9 avril 2011». Le MJS ne tient pas compte de la réponse du ministère de l'Intérieur. A l'initiative d'une cellule de crise des sports de boules (?) et avec l'accord du MJS, une AGO est organisée le 28 mai 2011 «en présence d'une quarantaine de personnes sur les 84 membres statutaires dont la majorité n'a pas la qualité de membre de l'AG/FASB», souligne une correspondance de la FASB. Face à cette situation, qualifiée de «passage en force de la part du MJS qui fait fi du moindre respect de la légalité», dixit un membre de l'AG, le 30 mai 2011, la FASB a saisi officiellement le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour «l'informer de l'évolution de cette affaire et du refus du MJS de faire procéder à l'exécution de sa décision et de notre intention d'introduire les recours légaux auprès des juridictions et autorités compétentes», peut-on lire dans la lettre citée en référence. Les acteurs de cette discipline sont unanimes au sujet «de la (bonne) santé de la FASB depuis l'arrivée de M. Makboul et du bureau actuel à la tête de la fédération. Ses plans d'action sont bien élaborés et exécutés. Les bilans et documents présentés sont toujours nickels. Il ne faut pas stopper cette dynamique. La FASB est l'une des rares fédérations qui présente un bilan (à tout point de vue) aux normes requises. Malheureusement, le MJS a décidé de casser cette belle dynamique pour des raisons et des motivations totalement éloignées de l'intérêt général de la discipline et de ses pratiquants et dirigeants», fulmine un vieux bouliste.