Seaal explique le retard dans la remise en état des chaussées dégradées par les mesures induites par le code des marchés publics. La remise en état des chaussées dégradées par l'intervention de Seaal est souvent mal faite. Si, sur les grands boulevards, la Société de l'eau et de l'assainissement d'Alger engage souvent les gros moyens, sur des tronçons de quartiers populaires, le travail des sous-traitant est généralement bâclé, s'indignent les riverains. Les chaussées sont laissées à l'abandon après une couche de bitume mal posée. Dans une ruelle de Belouizdad, la remise en état n'a pas été effectuée une semaine après les travaux. La route est toujours barrée. «L'espace des automobilistes dans cette commune s'est rétréci. Les travaux gênent les riverains qui ne peuvent plus se déplacer ou garer leurs voitures au bas des immeubles», s'emporte un résidant de cette rue qui relie le grand boulevard à la rue Necira Nounou. Le sous-traitant de Seaal a couvert les tranchées par du sable. «L'eau coulait durant plusieurs jours, les agents, sans matériel, n'ont pas travaillé le week-end dernier. Ils sont revenus au bout d'une semaine pour couvrir les trous d'une simple couche de sable», s'étonne un riverain. Plus loin, dans la commune de Aïn Taya, les désagréments sont plus importants : un trou béant sur l'évitement routier n'a été réparé que deux mois après. Sans nier l'existence de telles situations, Seaal l'explique par les lenteurs induites par le code des marchés publics. «Seaal avait une stratégie ambitieuse : réparer les fuites dans un délai ne dépassant pas 1,5 jour. La remise en état de la chaussée ne dépasse pas les 7 jours. Le code des marchés publics auquel notre société est soumise depuis quelque temps est contraignant. Avec les dispositions de ce code, les retards induits par les sous-traitants peuvent aller de 15 à 25 jours, fait remarquer Slimane Bounouh, directeur de la distribution chez Seaal. Les sous-traitants, engagés suivant ce code auquel nous nous soumettons comme tout autre société algérienne, expliquent les retards par l'absence d'enrobés, les centrales d'enrobés étant souvent à l'arrêt, surtout en hiver.» Le directeur parle d'une stratégie pour reprendre en main cet aspect et ainsi résorber le «stock de remises en état». «Nous avions un stock de 2000 opérations de remise en état. Nous l'avons réduit à 600. Nous allons en finir avec ce stock au plus tard dans 10 jours», promet M. Bounouh. Seaal prévoit l'installation du «goudron à froid». «Nous mettons de l'enrobé à froid, et au bout d'une dizaine de jours, nous mettons de l'enrobé à chaud, de meilleure qualité. Les autorités au niveau des wilayas déléguées sont satisfaites du travail de l'entreprise. Les arrêtés de voirie sont livrés dans les délais satisfaisants», s'enorgueillit le directeur.