Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'univers fascinant de GM dans l'empire du Milieu La marque américaine est la première en chine avec une prévision de 2,6 millions de véhicules pour 2011
Pour le commun des mortels, certains véhicules fabriqués en Chine sont ces «voitures kleenex» pas si sûres et dont la qualité laisse à désirer. De notre envoyé spécial à Shan ghai (Chine) C'est l'appréhension de tout un chacun ou presque dans notre pays. Mais, depuis quelques années, plusieurs constructeurs automobiles de renommée mondiale se sont installés au pays du Milieu et ont ouvert des usines. Savoir-faire chinois et coût raisonnable de la main-d'œuvre sont les principaux atouts qui ont poussé ces marques à s'y établir. Parmi elles, l'Américain Général Motors y assemble plusieurs modèles : Chevrolet, Buick et Cadillac en joint-venture avec SAIC, au demeurant le plus important groupe industriel de Chine. GM est en joint- venture également avec SAIC et Wuling pour les mini-vans ainsi qu'avec FAW pour les véhicules lourds. De ce fait, l'idée du produit chinois de moindre qualité commence à s'estomper, surtout avec ces grandes marques qui imposent un plan de qualité conforme à leur image. Nous avons pu les découvrir et assouvir notre curiosité au cours d'une visite qui a conduit une délégation de journalistes algériens aussi bien au Patac, le centre névralgique, de la conception et de la recherche à Shanghai qu'à l'usine SGM Dong Yue à Yantai (200 km au nord de Shanghai). Dans ce bunker technologique, les futurs modèles de Chevrolet sont soigneusement dissimulés. Il est formellement interdit de prendre des photos. On y trouve plusieurs grands ateliers, comme celui de la conception, de la mesure du bruit ou encore celui réservé aux crash-tests. L'atelier du design, quant à lui, ressemble à un studio de la Paramount : plafond haut, murs peints d'un ton gris, projecteurs énormes. Une fois le sujet cerné, la matrice est envoyée aux usines de montage pour démarrer la fabrication. La Chevrolet Sail a vu le jour dans ce studio après deux années d'études et de conception. Au niveau du Patac, nous avons eu droit à des interventions de la part de James Cnossen, le directeur d'exportation et du commerce international de GM en Chine. Ce dernier reviendra sur les investissements de GM en Chine qui ont amené la marque américaine à se hisser en haut du tableau des marques les plus prisées en Chine. D'autres interventions, plus intéressantes les unes que les autres, ont été expliquées par Jun Chen, directeur de la ligne véhicule Sail, ou encore Burt Wong du département de conception du Patac, ou bien Jennifer Xu, des relations publiques du Patac. Labo d'étude du bruit et crash-test La délégation a eu le loisir de visiter plusieurs départements au sein du Patac. Parmi eux, le laboratoire de l'étude du bruit et le centre de crash-test de SGM. Au laboratoire de bruit, les ingénieurs ont pour mission d'identifier les bruits de nuisance. Des outils performants et des équipements acoustiques sont installés tout autour. Au centre, se trouve une bande roulante qui simule différents types de routes à des vitesses qui atteignent 150 km/h. Selon l'ingénieur en chef, les sensations perçues dans cette chambre sont similaires à celles ressenties dans l'espace. Les bons résultats obtenus par le Patac sur le plan de la limitation du bruit ont poussé General Motors USA à confier à Shanghai General Motors, donc au Patac, l'amélioration de l'acoustique sur des véhicules destinés au marché américain, entre autres Cadillac. Quant au SGM crash-test, une piste longue de 140 m sert à faire passer aux véhicules des examens de collisions. Il s'agit du choc frontal, du choc latéral et du choc arrière. La Chevrolet Sail, dans sa phase de conception, a subi 38 crash-tests, avant de décrocher 4 étoiles au C-Ncap. Des microcaméras ont été installées dans les parties internes de la Sail afin d'étudier la déformation de la structure à la suite des chocs provoqués. La vitesse maximale utilisée lors des tests est de 120 km, selon le responsable du centre. D'autres crash-tests sont réalisés sur des mannequins installés dans les véhicules et sur lesquels des capteurs d'impact sont accrochés. Une usine aux normes internationales Au cours de la visite à l'usine de Dong Yue, nous avons été agréablement surpris par le niveau technologique atteint au niveau de cette infrastructure robotisée dans sa grande majorité. Ainsi donc, des robots s'occupent de la partie soudure et assemblage des différents composants. De l'atelier d'emboutissage, aux premières formes de la Chevrolet, nous avons pu suivre le processus de fabrication du début à la fin. Des moules aux couleurs différentes correspondent à chaque modèle. Réglés comme du papier à musique, les véhicules se succèdent sur la chaîne de montage. Les robots soudent les différents compartiments des futures voitures. On pouvait voir, à la fin de la chaîne, différents modèles se succéder comme la Sail, Aveo, Sonic, ou autres Epica. Les travaux de finition et de vérification globale interviennent à la fin grâce aux ingénieurs chinois. D'ailleurs, nous avons pu tester des véhicules Sail ainsi que le van CN100 sur le circuit de SGM, il va sans dire que la nouvelle venue de Diamal tient toutes ses promesses en termes de tenue de route, de fiabilité et de confort intérieur. Bref, le véhicule idéal pour les familles ou les jeunes en quête de loisirs et d'évasion.