Certaines familles sont contraintes de recourir à des traditionnels pour ces opérations de circoncision. Dans un souci de préserver la santé des enfants concernés, la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran prévoit le lancement d'une campagne d'information et de sensibilisation. Les services sanitaires tiennent à préciser que «l'acte de circoncision ne peut être pratiqué que par un chirurgien dans une structure sanitaire publique ou privée réunissant toutes les conditions de sécurité pour sa réussite». Ceci dit, le corps médical chargé de réaliser cet acte devrait refuser de le faire s'il n'a pas toutes les conditions requises. L'acte de circoncision, à titre individuel ou dans le cadre d'une campagne collective, est soumis, ajoute-t-on, aux dispositions réglementaires en vigueur, notamment l'instruction 6 datée du 5 juin 2006 relative à la prise en charge des circoncisions. Toutefois, et en dépit des instructions des autorités sanitaires, de nombreuses circoncisions d'enfants ont été opérées dans la clandestinité en dehors des lieux autorisés. Des médecins et infirmiers pratiquent ces interventions à domicile au lieu des établissements sanitaires qui disposent d'équipes spécialisées et de moyens de réanimation appropriés, ce qui a souvent transformé ce jour de foi et de joie en un jour de deuil. Pour rappel, les services des urgences de la clinique infantile de l'hôpital d'Oran ont recensé 15 cas graves d'altération de l'appareil génital après des opérations de circoncision durant le mois de juillet 2010. En 2009, 45 cas de complications après circoncision ont été recensés.