Les trois jours de fête de la cerise ont été couronnés par d'autres activités, telles que des expositions d'objets en usage dans les métiers traditionnels, des arts culinaires, des gâteaux, de broderie, en plus d'animations musicales et démonstrations sportives. Hommes, femmes, garçons, filles, personnel de l'APC, plus ou moins jeunes, se sont mobilisés pour réussir cette fête des cerises tant attendue par les habitants d'Aït Allaoua, le village qui l'a abritée du 16 au 18 juin courant, et ce, pour la seconde fois consécutive. Organisée par l'APC d'Iboudrarène, en collaboration avec l'association locale pour l'environnement (AEI) et du comité du même village, cette rencontre se veut être un carrefour d'échanges, de partages et de découvertes entre les différents participants venus de toute la wilaya de Tizi Ouzou et hors de la wilaya, selon les organisateurs. Outre la régénération et la mise en valeur des cerisaies de la région, les organisateurs visent à réaliser de multiples autres objectifs par la tenue de cette manifestation culturelle et agricole. «Nous espérons, comme nous le souhaitions de tout temps, susciter, par le biais de cette fête, des initiatives de projets à même de promouvoir des activités, notamment agricoles, en rapport avec la montagne (élevages, arboriculture, production du bois…), développer le tourisme solidaire, etc. En un mot, tout ce qui ne porte pas atteinte à l'environnement», dira le président de l'AEI, Mouloud Hamouda, rencontré à l'ouverture solennelle de l'activité. L'implication de tous les acteurs socio-éducatifs, allant du simple citoyen aux pouvoirs publics, dans les problèmes de l'environnement et leur sensibilisation quant à son impérative protection, est l'autre défi que se sont promis de lever les organisateurs à travers la fête des cerises. Au delà de ces finalités, l'événement a été «une immense occasion qui a redonné beaucoup d'assurance, d'espoirs et de confiance en soi pour le citoyen dans la région en vue de vivre en paix», nous confient des habitants d'Ait Allaoua, un village qui a vécu des moments effrayants et d'incertitude durant plusieurs années. Les trois jours de fête de la cerise ont été couronnés par d'autres activités, telles que des expositions d'objets en usage dans les métiers traditionnels, des arts culinaires, des gâteaux, de broderie, en plus d'animations musicales et démonstrations sportives, des conférences autour de thématiques liées à l'arboriculture en général et celle de la plantation et du greffage du merisier en particulier. Cette seconde édition de la fête des cerises a suscité beaucoup d'intérêt chez les agriculteurs qui attendent aide et encouragement pour la reprise de leurs activités ancestrales des champs. «Grâce à cette fête, que nous préparions durant des mois depuis sa première édition, nous avons enregistré cette année une surface cultivée des champs de la région qui représente le double de celle travaillée et plantée habituellement. Lorsque ces paysans ont su qu'ils ont cette opportunité d'exposer et vendre chaque an leurs produits agricoles, une sensible motivation s'est emparée d'eux pour travailler davantage leurs champs», nous dira un membre de l'AEI. Par ailleurs, il a été signalé à cette occasion que les récoltes de cerises, et d'autres fruits aussi, particulièrement au village Aït Allaoua et dans la région d'Iboudrarene en général, ont été affectées sérieusement par les dernières pluies diluviennes ayant sévi aux débuts et à la dernière décade de mai dernier, ainsi qu'en ce mois de juin. Cet aléa n'a cependant pas découragé les agriculteurs et arboriculteurs de la localité à travailler leurs terres tout en incitant leurs enfants à accorder davantage de l'intérêt à la culture de ce noble fruit, qu'est la cerise. «Nous ne pourrions jamais abandonner nos cerisiers, ni nos champs, quoi qu'il advienne. Ça a toujours été notre raison de vivre», s'enorgueillit de dire un agriculteur d'Aït Allaoua. Durant les trois jours de la fête, le prix de vente de la cerise a été fixé à 300 DA le kilo, faut-il le noter.