Le taux de réussite dépassant les 70% aux épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM) est qualifié par le ministre de l'Education de record. Un résultat jamais inégalé, selon lui depuis l'indépendance du pays. Benbouzid persiste et signe que ces «bons» résultats sont le fruit de la réforme du système éducatif. En marge des travaux de l'APN consacrés jeudi aux questions orales, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affiché sa satisfaction quant aux notes jugées «excellentes» obtenues cette année par certains lauréats. Benbouzid avance le chiffre de 2494 élèves ayant décroché le BEM avec la mention excellente alors que l'année dernière, ils n'étaient que 1200. S'agissant de ceux ayant obtenu la mention très bien, ils sont estimé à 24 699 contre 12 000 en 2010. Pour les candidats ayant obtenu la mention bien, ils sont au nombre de 51 546 alors que 98 749 ont décroché leur brevet avec mention assez bien : «Nous sommes en voie de battre le record non seulement sur le plan quantitatif mais aussi sur le plan qualitatif. C'est pour la première fois qu'un nombre aussi important d'élèves obtienne une moyenne de plus de 10/20 à l'examen du BEM et près de 60% des lauréats ont passé l'examen avec mention», s'est réjoui le ministre. Le nombre total des lauréats à l'examen du BEM, organisé du 5 au 7 juin 2011, s'élève à 528 136 candidats, dont 523 834 candidats scolarisés (99,18%), tandis que le nombre des candidats libres est de l'ordre de 4302. En 2010, le taux de réussite au BEM était de 66,35% soit 328 826 lauréats sur un total de 495 581 candidats. Tout candidat qui obtient une moyenne de 10/20 ou plus à l'épreuve du BEM est reçu en première année secondaire. L'admission des candidats non reçus au BEM est tributaire de la moyenne obtenue après l'addition de la moyenne du BEM et de la moyenne annuelle obtenue lors de la quatrième année moyenne. Ce résultat est, selon le ministre, une gifle pour tous ceux qui ont douté de la politique des réformes engagées au niveau du secteur. L'école a été durement critiquée par les personnalités qui ont défilé chez Bensalah, président de la commission des réformes politiques et les parents d'élèves ont de tout temps remis en cause ces réformes et se plaignent de la régression du niveau des élèves. Le ministre s'en défend ; les réformes ont apporté les fruits escomptés et les résultats en sont une preuve. Interrogé sur l'éventualité de revoir à la baisse les programmes éducatifs et le volume horaire, Benbouzid confirme. «Les programmes seront allégés à compter de la prochaine rentrée scolaire, notamment pour le cycle primaire où le volume horaire sera revu de façon à ce que l'élève soit libre à partir de 14h30», promet le ministre. La question est de savoir si cette promesse sera tenue d'autant que chaque année le même débat se pose, mais aucune décision n'est appliquée sur le terrain. Concernant les épreuves du baccalauréat dont les résultats seront connus le 10 juillet, Benbouzid a tenu a démentir, encore une fois, les rumeurs faisant état d'une fuite de certains sujets du baccalauréat, confirmant que «les épreuves se sont déroulées dans des conditions rigoureuses et aucun incident ou fuite de sujets n'ont été enregistrés au niveau des centres d'examen à travers toutes les wilayas», note-t-il, confirmant le début de la correction des copies hier après l'établissement du barème. Lors de la séance plénière, le ministre a répondu à une question du député Abdelkader Chedad du FLN au sujet de l'insertion des enseignants contractuels. Le gouvernement, explique Benbouzid, a décidé à titre exceptionnel, l'insertion de manière définitive de l'ensemble des enseignants contractuels parmi les enseignants titularisés du secteur de l'éducation dans le cadre des lois. Le nombre d'enseignants contractuels est estimé à 30 000, alors que le ministre avait demandé le recrutement de 19 000 enseignants seulement, ce qui a nécessité l'installation d'une commission conjointe (Fonction publique et ministère des Finances) pour examiner les modalités de titulariser ce nombre important d'enseignants à la prochaine rentrée scolaire 2011-2012.