Tout le monde semble vouloir profiter des vacances avant l'arrivée du mois sacré. Ce que nous avons annoncé la semaine dernière s'est bien confirmé depuis. L'afflux des estivants sera bel et bien précoce cette année. Ce que l'on n'enregistrait habituellement qu'en début de la deuxième semaine du mois de juillet, s'est produit bien avant la fin du mois de juin. Tout le monde semble vouloir profiter des journées de vacances avant l'arrivée du Ramadhan. Cette situation s'est tout de go traduite par le désormais traditionnel tracas de la circulation automobile. Un ennui qui dure depuis des années, et auquel aucune réponse n'est venue en guise de soupçon de solution. Les abords de la plage Kotama, à Jijel, sont déjà entrés avec force dans la saison estivale. L'afflux y est important, et il est même difficile de dégoter une place de stationnement dans la soirée. Le plan de circulation, promis depuis deux années par la direction des transports, semble s'être évaporé pour on ne sait quelle raison, alors que les deux trémies, censées apporter un remède à la congestion de certains points n'en sont actuellement qu'au niveau de la phase études. A l'extérieur de la ville, en dépit du dédoublement de la voie, il n'est pas rare de subir de longs bouchons causés par les barrages filtrants de la police. D'aucuns trouvent anormal de poiroter pendant près d'une heure pour parcourir juste une dizaine de kilomètres. Cette situation est surtout vécue les week-ends. Mais avec le lancement en force de la saison estivale, les bouchons risquent de s'allonger encore plus, surtout à l'Est, pendant la matinée, et à, l'Ouest, en fin d'après-midi. Déjà, une virée au niveau de certaines plages montre que les citoyens sont loin d'être convenablement informés sur la gestion des concessions des plages et des parkings. Les autorités devraient d'un côté, mieux informer sur les cahiers des charges auxquels sont astreints les concessionnaires, et de l'autre, les obliger à afficher les tarifs pratiqués. En ce qui concerne certaines plages, on n'arrive même pas à discerner les zones réservées au commun des baigneurs, celui qui ramène ses propres affaires pour s'installer au bord de l'eau. La situation est plus grave pour ce qui est des parties, censées être des parkings, puisqu' elles phagocytent tous les abords des plages, rendant ainsi payant l'accès en voiture au bord de la mer. Des automobilistes qui visitent les plages, le temps de faire un demi-tour, sont obligés de payer 50 DA pour un service imaginaire. Cette amère expérience, nous l'avons vécue au niveau de la plage de Bordj Blida, dans la commune d'El Aouana, où le fantomatique parking « gardé » commence au niveau des grilles du camp de jeunes. Une simple corde délimite cet espace de terre sans le moindre aménagement. On n'arrive pas à comprendre comment les municipalités acceptent de louer ces espaces en totalité et interdire ainsi l'accès libre aux abords des plages. Les autorités publiques devraient faire l'effort de cerner ce problème en délimitant convenablement les espaces réservés aux parkings «gardés» des espaces publics accessibles en tout temps. Pour cette année, il y a 21 plages surveillées au niveau de la wilaya, alors que celles d'El Aouana et de Melmeche (Ziama Mansouriah) sont fermées pour travaux. Notons que le parc hôtelier s'est enrichi cette saison de 6 nouveaux établissements portant la capacité totale d'accueil de 2060 lits à 2 460. Ces nouvelles réalisations ont été réceptionnées à Jijel, Taher, Tassoust (Emir Abdelkader) et Belghimouz (El Ancer). N'empêche, que les capacités d'hébergement de la wilaya demeurent insuffisantes. Le déficit est, comme chaque année, compensé par l'exploitation de structures éducatives, camps de toiles et résidences universitaires. L'apport de 66 établissements scolaires et 21 camps de toiles est estimé à 5 000 lits. A cela, il faudra ajouter les centaines, voire les milliers de logements loués par les particuliers à des prix majorés d'année en année. La location qui avait timidement démarré, il y a quelques années, se faisait en contrepartie d'un millier de dinars la nuitée, ce qui arrangeait énormément les familles nombreuses qui ne pouvait s'offrir un séjour en hôtel. Puis les prix ont commencé à grimper de 500 DA par saison, pour atteindre les 4 000 voire les 6 000 DA dans certains cas. Malgré cette hausse fulgurante qui s'explique par ailleurs par la persistante dégringolade du dinar, la location d'appartements demeure toujours rentable pour les familles de l'intérieur en quête de quelques jours d'évasion sur la côte. Côté sécurité, les services de la gendarmerie qui ont mis en œuvre le traditionnel plan Delphine, ont ouvert 17 postes au niveau des plages pour être au plus près des estivants. Ces derniers sont appelés ainsi à utiliser le numéro vert (10-55) mis à leur disposition pour informer ce corps de sécurité des éventuels vols ou agressions dont ils seraient victimes.