Le départ des estivants est quelque peu anticipé cette année. «Les vacances sont trop courtes cette année», constatait, hier, un commerçant de la ville de Béjaïa qui voit désespérément les rues et boulevards de la ville se vider peu à peu. Grouillante jusque-là, les artères de Béjaïa retrouvent leur calme. Des espaces s'offrent de nouveau aux habitants de la ville qui renoueront avec l'activité de nuit dès demain soir, première veillée du Ramadhan. Le départ des estivants s'est quelque peu précipité. Hier, les vacanciers, qui ont opté pour cette région réputée pour la propreté des eaux des plages, ont quitté les lieux. Les estivants ont commencé depuis quelques jours à décamper. La raison de ce départ précipité, est l'arrivée du mois sacré. L'heure étant à présent aux préparatifs du Ramadhan, les vacanciers préfèrent rentrer chez eux au moins deux jours avant. Il faut dire que tout a été programmé cette année autour essentiellement du mois de juillet. Un mois, qui a connu une affluence record. Selon les dernières statistiques fournies par les services de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa, les 35 plages autorisées ont accueilli plus de 6 millions de baigneurs depuis le 1er juin de cette année. Le mois de juin a connu cette année une faible affluence en raison de la Coupe du Monde qui a retenu toutes les attentions et fait de l'ombre à la fraîcheur des plages. Le mois de juillet et la première semaine du mois d'août ont connu une forte affluence des estivants qui ont profité du soleil et des bains de mer. Depuis hier, on assiste à une file interminable de voitures, signifiant, on ne peut mieux, la fin des vacances. Une fin de vacances avec ces fâcheuses conséquences sur l'environnement, un détour dans les quartiers de la ville et les stations balnéaires de la wilaya renseigne amplement sur les dégâts occasionnés par les estivants. Ces derniers ont fait preuve d'incivisme flagrant qui s'ajoute à l'inconscience des autorités locales. Aussi, il est loisible de constater un peu partout des amas d'ordures ménagères trôner...défigurant villes et villages. Le risque de voir la situation s'aggraver est patent sachant que le mois de Ramadhan est un mois de forte consommation et donc de nombreux déchets qui s'ajouteront à ceux qui se sont entassés depuis le début de la saison estivale. Sur les plages, la situation est peu reluisante. Ces espaces qui, des jours durant, ont accueilli les baigneurs sont abandonnés dans un état d'insalubrité totale. Fort heureusement, la mer est là qui régénère. Un geste naturel qui devrait inspirer l'homme.