Faire connaître le Forum social mondial (FSM) pour éventuellement construire ou élargir la représentativité du Forum social Algérie (FSA). Tel a été, en résumé, l'objectif de la journée intitulée « Rencontre du forum social Ouest », organisée jeudi à Oran par l'Afepec (association femmes) en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert. Une vingtaine d'associations, en majorité d'Oran, ont assisté aux travaux de cette rencontre animée par M. Baghdadi qui a présenté les contours du FSM et ses dérivés : le Forum social africain, le Forum social méditerranéen, le FSMagh (pour le Maghreb), etc. Comparativement aux autres continents, l'Amérique latine en tête, l'Afrique et à un degré moindre l'Asie ne sont pas bien représentés au sein de cette instance altermondialiste qui milite pour « changer le monde » ( vers le meilleur) sur la base de propositions démocratiques. « Le FSM est un espace de débat démocratique (...) d'échange et d'articulation de mouvements sociaux de réseaux, d'ONG, et d'autres organisations de la société civile qui s'opposent au néolibéralisme et à la domination du monde par le capital et par toute forme d'impérialisme. » Les organisateurs n'ont pas assez insisté sur cet aspect des choses qui fonde le FSM, né d'ailleurs par opposition au Forum de Davos des hommes d'affaires ayant un pouvoir décisionnel avéré. Pour sa 6e édition, le FSM sera polycentrique et l'une de ses actions se déroulera à Bamako (Mali), entre le 24 et le 29 janvier 2006. Le Forum social Algérie est en phase de structuration pour une meilleure représentativité. On apprendra lors de cette rencontre que le Maghreb est absent du conseil international du FSM est que le représentant africain ne jouit pas de la moindre représentativité. Un vide qu'on tentera de combler en revenant à la base pour tisser des réseaux associatifs et autres, mais militant pour les mêmes objectifs, c'est-à-dire contre la domination du capital et de l'impérialisme en revendiquant, par exemple, l'annulation de la dette des pays du Sud, le démantèlement des paradis fiscaux ou d'imposer des taxes sur les transactions financières internationales pour lesquelles milite le groupe ATTAC (René Cassen), etc. La question du Sahara-Occidental a, à titre indicatif, divisé des associations algériennes et marocaines lors d'un regroupement régional, a révélé la présidente de l'Afepec qui cite, parmi les blocages, des divergences de points de vue, comme l'invitation à la même rencontre de Tariq Ramadhane. « L'organisation de la rencontre d'Oran est motivée par le seul souci d'informer », insiste à dire l'association féminine organisatrice, pour laquelle il ne sert à rien d'adhérer toute seule à la démarche. Présente à la rencontre, Mlle Khaled Fatma-Zohra du Snapap (syndicat de la Fonction publique) s'est plainte qu'on ne l'ait pas invitée en soutenant que les travailleurs sont concernés de fait.