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Ces parents qui ont choisi le français pour leurs enfants
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Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2009

Les éveiller à une langue étrangère ou les préparer à des études à l'étranger : certains parents font le choix de parler exclusivement en français à leurs enfants. Contrairement aux clichés, ils n'appartiennent pas tous à une classe sociale aisée et n'ont pas forcément fait l'école française. Pourquoi font-ils ce choix ? Témoignages.
«Mes parents parlent le dialecte algérien à la maison alors qu'ils sont de parfaits francophones. Ils n'estimaient pas nécessaire de m'apprendre une langue étrangère dès mon plus jeune âge. J'ai alors développé un complexe par rapport aux enfants de mon entourage, pour qui le français constituait la première langue.» Pour Leïla, 28 ans, mère au foyer, apprendre le français à son fils était presque une évidence. Ayant commencé à apprendre cette langue à partir de l'âge de 9 ans, à l'école, elle regrette d'avoir toujours eu un retard par rapport aux enfants qu'elle côtoyait. Pourtant, ce retard a très vite été rattrapé. Aujourd'hui, Leïla peut se vanter d'avoir une bonne maîtrise de la langue de Molière.
«Malgré cela, je ne veux pas que mon fils vive la même chose. Il s'exprimera d'abord en français pour qu'il le maîtrise. L'arabe, il l'apprendra tôt ou tard à l'école et au contact des autres enfants.» Les motivations des parents qui optent pour l'usage exclusif d'une langue étrangère, en particulier le français, sont multiples. Pour Nawel et Amine, âgés de 31 et 35 ans, tous deux cadres dans une entreprise, leur choix s'est fait par rapport à leur projet d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées. «La qualité de l'enseignement est médiocre dans les écoles publiques. C'est pourquoi nous envisageons d'inscrire nos enfants dans des écoles privées. Comme ces dernières dispensent leurs cours dans les deux langues, nous préférons initier nos enfants dès maintenant au français.»
Dora l'exploratrice
Et les projets du couple vont encore plus loin : «Nous espérons également que nos enfants poursuivent leurs études supérieures à l'étranger. Favoriser l'apprentissage des langues étrangères va donc de soi.» Pour Nacéra, 40 ans, médecin, c'est également un éventuel départ à l'étranger qui motive sa décision. «J'encourage mes enfants à étudier à l'étranger et à s'installer là-bas. Il n'y a pas d'avenir dans ce pays. Ils doivent donc se préparer dès maintenant, afin de favoriser leur intégration dans une société occidentale. Je les ai donc inscrits dans des écoles privées et leur ai appris uniquement le français. Quant à l'arabe, ils n'en ont pas vraiment besoin.» Mais Sonia elle, 33ans et médecin également, ne veut pas entendre parler d'émigration. «Il est hors de question de fabriquer un produit destiné à l'exportation!» affirme t-elle d'un ton ferme.
«Ma fille est Algérienne et parlera donc ses langues nationales d'abord.» Elle-même trilingue, elle a d'abord opté pour l'immersion totale dans la langue kabyle pour sa fille. Puis, l'initiation à l'arabe et au français s'est faite naturellement. «A vrai dire, ma fille parlait kabyle et puis petit à petit, j'ai remarqué qu'elle utilisait beaucoup de mots en français. C'est Dora l'exploratrice (dessin animé, ndlr) qui en est responsable ! Je l'ai alors initiée aux programmes télés ludiques mais instructifs, et les résultats commencent à se faire sentir. A 5 ans, elle parle très bien le kabyle, et se débrouille bien en arabe et en français.» Sonia ne regrette pas son choix. «Les enfants qui parlent d'abord le français ne ressentiront pas le besoin d'apprendre leur langue maternelle explique-t-elle. C'est une perte que de ne pas parler la langue de ses parents, elle fait partie de notre identité.» En effet, l'usage exclusif d'une langue étrangère peut handicaper l'enfant si ce dernier ne pratique pas sa langue maternelle au sein de son école.
Héritage culturel
Maria, 22 ans, actuellement étudiante en journalisme en France le confirme. «Mes échanges avec mes parents se sont toujours faits en français. Aussi, j'ai été dans une école privée à Alger, où l'enseignement était dispensé exclusivement en français. Je maîtrise donc parfaitement cette langue. Cela m'a beaucoup aidé dans mes études une fois en France. Mais pour une Algérienne qui envisage de rentrer au pays et qui se destine à travailler dans le journalisme, ne pas parler sa langue maternelle est un vrai handicap.» Pour la jeune fille, «l'importance des langues étrangères est indéniable, mais apprendre les langues étrangères aux enfants ne doit pas se faire au détriment de leur langue maternelle.»
Un point appuyé par d'autres parents interrogés comme Zakia, 57 ans, toute fière que ces cinq enfants maîtrisent aussi bien le kabyle, que l'arabe et le français. «Il est très important d'apprendre les langues étrangères aux enfants dès leur plus jeune âge, mais il est primordial que l'enfant apprenne d'abord sa langue maternelle. Elle fait partie de son identité et l'héritage culturel se transmet grâce à elle.» Et, plaisantant, elle ajoute: «Quelqu'un m'a dit un jour : il y a les Occidentaux, il y a les Orientaux, et il y a les «rien du tout» ! C'est malheureux qu'un enfant soit perdu entre plusieurs cultures, il doit plutôt s'imprégner de la sienne et s'ouvrir sur les autres.» Et de poursuivre : «Apprendre les langues nationales, l'arabe et le tamazight, permettra à l'enfant algérien de se sentir chez lui partout en Algérie, mais son appartenance à un groupe ne doit pas lui faire omettre un détail de taille, c'est qu'il est également citoyen du monde.»


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