Pas moins de dix éléments de l'ANP, impliqués dans la bavure militaire survenue suite à un attentat à l'explosif et qui a coûté la vie à l'ouvrier journalier à Azazga, ont été mis aux arrêts en fin de semaine dernière. Ils seront auditionnés aujourd'hui par le juge d'instruction au tribunal militaire de Blida. Plusieurs citoyens, dont le sexagénaire blessé lors du drame et les propriétaires des deux habitations ciblées par les militaires, ont été également convoqués par le même tribunal pour témoignage. Six militaires en cause dans cette affaire ont été auditionnés, lundi dernier, par le juge d'instruction de l'instance judiciaire. Pour rappel, le 23 juin dernier, Mustapha Dial, âgé de 42 ans, père de 4 enfants, a été tué par les soldats de l'ANP et un sexagénaire a été blessé lors d'une bavure militaire, non loin de l'hôpital d'Azazga, sur la RN12 desservant Yakourène. Les comités de village d'Azazga ont appelé à une grève générale qui avait paralysé toute la localité. Une marche populaire avait également drainé des milliers de personnes, dimanche dernier, dans la même ville. Cette action avait été initiée par la Coordination des comités de villages et les élus de la région pour exiger le jugement des éléments de l'ANP impliqués dans les dépassements ayant provoqué la mort de Mustapha Dial. Au lendemain du drame, une délégation des autorités civiles et militaires s'était rendue sur les lieux pour rencontrer la population lors d'une réunion organisée au siège de l'APC. «Les plus hautes autorités militaires s'engagent à traduire devant les juridictions compétentes les éléments impliqués dans ces dépassements ainsi que leurs responsables», avait déclaré le wali de Tizi Ouzou.