Lila Borsali n'est pas passée inaperçue, lors du colloque international sur la poésie et la musique andalouse, qui a eu lieu la semaine dernière au nouveau palais de la culture, à l'occasion des festivités de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Avec son charme et sa prestance, celle qui est en train de révolutionner la chanson hawzi, s'est dite, d'abord, «heureuse de retrouver sa ville natale et sa famille». Lila, compositeur et interprète, excelle dans l'instrument traditionnel la kouitra. Sa notoriété, elle l'a acquise avec l'album Frak Lahbab, mis sur le marché en 2010. «Je prépare un deuxième album à Alger», confie-t-elle timidement, mais avec un large sourire. Issue d'une famille tlemcénienne de mélomanes, les Benmansour, dès son jeune âge, elle était prédestinée à un avenir florissant. Douée, son parcours est hallucinant. Elle fera partie de la prestigieuse association Ahbab Cheikh Larbi Bensari et gagnera rapidement sa place dans l'orchestre «Senior» dirigé par Fawzi Kalfat. En 1995, elle quitte sa ville pour découvrir d'autres horizons, notamment Paris où elle deviendra co-fondatrice de l'Association Les Airs Andalous. «Grâce à Abdelkrim Bensid, j'ai pu enrichir mes connaissances dans le domaine du patrimoine et parfaire ma technique de chant», reconnaît-elle. Dans l'hexagone, elle côtoiera d'illustres maîtres de la musique andalouse, tel que feu Amine Mesli et Yahia Ghoul. Mme Borsali a pris part à plusieurs concerts et festivals ici et ailleurs. Dans chacune de ses prestations, elle recevra honneurs, prix et félicitations. Elle retournera au bercail en 2009 où elle choisira Alger pour s'installer. Celle qui est reconnue pour son talent, son intelligence et sa voix suave, est surnommée la diva de la nouba et du hawzi.