Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, ne connaît pas la date exacte de la rentrée du président Abdelaziz Bouteflika au pays. « Le Président rentrera peut-être demain, dans deux, trois ou quatre jours. En tout cas, je sais qu'il va signer la loi de finances de 2006 avant le 31 décembre et reprendra ensuite ses activités, avec toutes ses capacités physiques », répond-il à une question d'un journaliste, lors de la conférence de presse animée hier au siège national du FLN, à Alger. Le représentant personnel du président de la République ne sait pas combien de temps durera la convalescence de M. Bouteflika. « Seuls les médecins peuvent répondre à cette question », répond-il. Revenant à l'actualité nationale, M. Belkhadem a nié l'existence d'une guerre de tranchées entre lui et Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement et également secrétaire général du RND. « Il n'y a pas de guerre à distance entre nous. L'Alliance présidentielle va bien. Certes, le RND n'est pas d'accord sur la révision de la Constitution pour laquelle nous continuons à plaider et à travailler. Mais il n'y a pas de divergences de fond », précise-t-il. Il ajoutera que la commission chargée de préparer les propositions du parti sur cette éventuelle révision poursuit normalement son travail. Pour lui, la presse est libre de faire « des liens » entre un événement et un autre. « Tout ce qui s'écrit dans les journaux sur une guerre à distance, ce ne sont en fait que les déductions de journalistes », ajoute-t-il. M. Belkhadem lie la signature du traité d'amitié à la repentance de la France. « En tant que SG du FLN, je dis que nous voulons faire des relations de partenariat entre les deux peuples, algérien et français. Mais la France officielle doit présenter des excuses sur les crimes et les massacres qu'elle a commis durant la période coloniale », exige-t-il. Selon lui, l'opération électorale pour le renouvellement des mouhafadhas débutera le 1er janvier 2006. Il explique que le retard de quelques mois de cette échéance est dû au prolongement de l'opération d'adhésion. Pour lui, le FLN a plus de 250 000 adhérents. Il s'enorgueillit d'être à la tête de la première puissance politique en Algérie.