Le 11e congrès de l'UGTA se tiendra le 24 février 2006, selon le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Le mandat de la direction actuelle expirera le 20 octobre 2005. La tenue du congrès devra intervenir, normalement, juste après cette date. Mais les dirigeants de la centrale syndicale veulent décaler le rendez-vous de trois mois afin qu'il coïncide avec le 50e anniversaire de la création de l'UGTA par Aïssat Idir, le 24 février 1956. Abdelmadjid Sidi-Saïd semble être serein quant à l'approche de ce rendez-vous. « Toute organisation syndicale figée est vouée à l'échec », a-t-il dit en marge de la réunion du secrétariat national samedi 18 septembre, à la Maison du peuple (siège de l'UGTA). Par cette déclaration, le patron de l'UGTA voulait mettre un terme aux rumeurs et ouï-dire faisant état d'une guerre de leadership qui s'est installée au sein de la centrale syndicale sur le poste de secrétaire général. La presse nationale avait rapporté, l'été dernier, que Sidi-Saïd aurait été en conflit avec M. Djenouhat, présenté comme son successeur. Le secrétaire général a tenu ainsi à mettre les points sur les « i » : « Il n'y a pas de déchirures entre moi et Djenouhat ni avec personne d'autre à l'UGTA. Nous avons des visions différentes et des divergences sur certaines choses. » « Divergences qui sont acceptables », selon lui. Sidi-Saïd a jugé que la presse a bien fait d 'avoir suscité un tel débat. Pour étayer ses propos, il note : « Je ne suis pas inquiet par ce débat et je ne doute pas de mes convictions quant au principe de l'alternance au sein de notre syndicat. Ce n'est point un tabou. » Pour lui, chaque syndicaliste a le droit de postuler au poste de SG dans le cadre réglementaire et statutaire qu'offre le congrès. Sidi-Saïd se dit, en outre, contre la doctrine disant : « J'y suis, j'y reste. » Le congrès tranchera cette question.