Artistique, inédit, original, écologique et touristique, tels sont les maîtres mots qualifiant la 3e édition du Festival de Djoua (Béjaïa) se déroulant du 16 au 23 juillet 2011. Il se veut une sorte de «Woodstock» local. Car Djoua est situé sur un site bucolique Bien qu'ayant trois ans d'existence, le Festival de Djoua affiche son ambition et sa différence. L'on veut aller plus haut-sûrement, certes-que les cimes de la montagne de Djoua, ce village haut perché surplombant le golfe de Béjaïa. La preuve ! Cette année, c'est un casting de rêve pour ne pas dire «rave» (party) qui va défiler. Des nationaux et internationaux des cinq continents : Rebecca Chaillot, pianiste suisse, Rajery ( Madagascar), Dub Inc (Jamaïque), Stambali (Tunisie), Quartet Niculescu, Ricoveco ( Venezuela) Index, Ferda, Index, Caméléon Onda Cuba (Cuba), Dolima Boudji Worls Music, Ahelil, Agraw, Ouadaden, Garage, Ali Amrane, Kateb Amazigh et Akli Yahiaten, Kamal Hamadi, Anissa et Boudjemaâ El Ankis, à titre d'invités d'honneur. Une marque de respect et un hommage à ces légendes vivantes de la musique algérienne. Et la boucle sera bouclée par le roi du raï, Khaled, dont c'est la deuxième scène en Kabylie après celle de Tizi Ouzou, en août 2010. Les organisateurs de cet événement tablent, sans prétention, sur une démarche utile et pas du tout futile. ESPRIT COLLECTIF, FRATERNEL… «Il faut passer à une étape supérieure dans l'événementiel. Le festival est un prétexte en matière d'aménagement de l'espace. Il faudrait que l'architecte de demain tienne compte de l'histoire, la transhumance, traditions…Il s'agit de construire ensemble. Le festival a permis de mettre en évidence la richesse de la région. Nous suggérons le tourisme familial, se réapproprier son histoire. Et puis l'idée de ce festival a germé à partir d'une réflexion sur l'aménagement de Djoua. Et par conséquent, sensibiliser la population afin de prendre conscience de leur patrimoine. Il faut une démarche collective. Le festival fait dans l'inédit et l'originalité. C'est la particularité de ce festival. Ce n'est pas du folklore. Nous proposons des styles épurés. L'originalité par rapport aux autres événements. Ce n'est pas une démarche commerciale. Les invités ont un attachement avec l'Algérie. Il faut essaimer cet esprit de fraternité au sein festival…», présentera le président du festival, Boubekeur Djelfaoui, la version 2011du Festival de Djoua. De front, il est prévu lors de ce festival des représentations théâtrales (pièces de Kateb Yacine, Mohia du TRB), des rencontres-débat et autres ateliers portant sur le théâtre -notamment animés par René De Obaldia, poète, romancier et dramaturge français, venant discuter avec les jeunes comédiens de Béjaïa-, sur l'architecture, l'urbanisme, l'environnement, l'aménagement du territoire… ainsi que des workshops et installations de plasticiens et sculpteurs maghrébins et africains. Le Sénégal sera mis à l'honneur, un souk artisanal (démonstration des métiers, productions régionales, produits du terroir : miel, olives, bois…), des projections de films (Da Mokrane, Mouloud Feraoun, Les hors-la-loi, ...) ou encore l'accueil de jeunes invités venus des wilayas du pays-( visites, échanges, jeux,...). Bref, le bonheur est dans le pré !