Certains endroits de la capitale, le square Sofia, le square Port Saïd et la placette nommée El Djenina, pour ne citer que ceux-là, continuent d'accueillir les sans-logis. Pour s'accrocher encore à la vie, cette frange fragilisée de la population n'a trouvé que la rue comme ultime refuge. « On a affaire à une population hétérogène. Elle est constituée généralement de femmes accompagnées de quelques enfants en bas âge. On y dénombre également des hommes solitaires », a déclaré la directrice du centre du Samu social. D'après les mêmes déclarations, ces personnes défavorisées présentent des handicaps différents : moteur, mental et auditif. Certains sans-logis fréquentent la rue depuis déjà 25 ans. « Ils sont tellement attachés à ces espaces relevant de la voie publique qu'il n'est pas aisé de les en extirper », estime-t-elle. La mission de ce service d'aide est plutôt persuasive que coercitive. « Souvent, il a fallu plusieurs contacts avec la même personne pour la persuader de rejoindre le centre de Dély Ibrahim », reconnaît la même directrice.