Les résidants se disent offusqués par le laisser-aller de l'AADL qui tourne le dos à leurs doléances. Les habitants de la cité AADL bis, dans la commune d'Ouled Fayet, menacent d'arrêter le payement des charges jusqu'à la réparation des ascenseurs, en panne depuis plus d'une année. Les locataires ont fait appel à un huissier de justice, a-t-on appris auprès d'eux. «C'est notre ultime recours pour pousser les responsables de l'AADL à respecter le contrat», dira un père de famille rencontré sur place. «Nous payons nos cotisations à temps et régulièrement, n'empêche que la clause concernant la réparation des ascenseurs n'a pas été respectée par l'agence», dénonce notre interlocuteur. «Des personnes âgées, habitant les étages supérieurs, ne peuvent pas quitter leur appartement. Pis encore, nous avons toutes les peines du monde à déplacer des malades, incapables de gravir les escaliers», raconte un retraité, ajoutant que «les parents et les proches nous ont boudés depuis que l'ascenseur ne fonctionne plus». Les résidants se disent offusqués par le laisser-aller de l'AADL qui tourne le dos à leurs doléances. «A partir du sixième étage, les familles sont considérées comme enclavées», ironise un autre citoyen. Les habitants de cette cité, réceptionnée en 2008, ne se plaignent pas que du problème des ascenseurs ; depuis leur arrivée dans cette gigantesque «agglomération dortoir», ils souffrent d'interminables lacunes. Bien que les appartements «soient biens faits» soulignent-ils, ils souffrent de l'inexistence de commodités indispensables pour «une vie normale». En fait, hormis la petite aire de jeu existant, les petits enfants sont privés de lieux de loisirs et de défoulement. Même les adultes ne sont pas épargnés. «Il n'y a ni cafés, ni places publiques ou autres lieux de rencontre», indiquent-ils. En conséquence, cette cité composée de 558 logements est quasiment dépourvue de toute vie sociale. «La plupart des résidants ne viennent ici que pour dormir, ils quittent la cité le matin et ne reviennent que le soir», relève un jeune résidant. A longueur de journée, les allées de la cité sont désertées, les habitants, selon lui, préfèrent passer leurs journées à Chéraga ou Douéra. Aussi, les habitants se rendent dans ces deux communes pour faire leurs achats. «C'est scandaleux, trois ans après sa réception, cette cité habitée par des milliers de personnes ne dispose que de deux ou trois commerces», s'exclame un homme retraité. Pourtant, affirme-t-il, les responsables de l'AADL avaient promis de régler le problème dans les plus brefs délais. L'autre préoccupation qui représente un sérieux cauchemar pour les pères de famille, demeure la menace que présente l'oued qui passe à côté de la cité. «Durant les grandes pluies d'hiver, les eaux inondent une partie de la rue. A plusieurs reprises, des enfants du cycle préparatoire ont du sécher les cours craignant la furie des eaux», apprend-on auprès des résidants. Les autorités se sont engagées à aménager le cours d'eau, mais rien n'a été encore fait. «On dirait que les autorités attendent qu'un drame survienne pour entamer les travaux», dénonce un père de famille.