Si l'on devait retenir un fait marquant en 2005 concernant l'université ou les résidences universitaires, ce serait sans nul doute le problème sécuritaire qui a été l'obsession des étudiants et enseignants. Une revendication devenue - chose normale - le souci majeur de tous les campus, vu la recrudescence des agressions et l'insécurité. On retiendra les cris de détresse du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) qui avait transmis à maintes occasions des communiqués aux différentes rédactions pour prendre à témoin l'opinion publique sur la non-évolution de la situation, montrant même du doigt le rectorat pour avoir négligé ce côté important dans la vie universitaire. Une situation intenable : les agressions sont signalées quasi quotidiennement aux abords des campus, et les jeunes étudiantes n'hésitent plus à se faire accompagner de leurs parents ou leurs grands frères pour rentrer et sortir de l'université. L'histoire du supposé meurtre commis à l'encontre d'une jeune étudiante (institut d'architecture) a fait le tour de la ville du Vieux-Rocher et les étudiants manifesteront deux jours de suite pour dénoncer la passivité des responsables. Beaucoup de choses ont été dites sur cet événement, certains pensent que l'histoire a été inventée de toutes pièces par certains étudiants afin d'attirer l'attention des autorités locales face à la montée de l'insécurité, d'autres disent que ce scandale a été étouffé. Quoi qu'il en soit, les agressions sont vraies et certains étudiants ont été battus et se sont fait subtiliser des bijoux, de l'argent ou des objets de valeur. On retiendra, aussi, cette incursion d'une bande de jeunes à la cité universitaire Ali Mendjli à la nouvelle ville du même nom. Une cité est trop isolée pour abriter des jeunes filles sans défense, mais elles y sont depuis quelques années déjà sans que cela dérange qui que ce soit, même si ces incursions sont devenues fréquentes et ne rassurent guère les jeunes résidantes qui ont soulevé au niveau de ces mêmes colonnes le problème de l'insécurité, puisque ladite résidence est entourée pour ne pas dire protégée par une barrière trop basse et qui ne décourage en aucun cas les malintentionnés. Ces problèmes quotidiens ont fait oublier aux étudiants, particulièrement les résidents les anciens soucis comme la l'exiguïté des chambres, le transport, le manque de supports pédagogiques, la nourriture qui reste en deçà des besoins, sans parler du vide culturel devenu chronique. En conclusion, la vie d'étudiant et les conditions de travail n'ont guère changées, pis il y a régression et la situation est souvent intenable .