Censée être une grande fête, la cérémonie d'ouverture de la 7e édition du Festival international des danses populaires a été un véritable fiasco. Prévue initialement au stade des 3 Frères Amarouche, la cérémonie a été annulée à la dernière minute, dans une pagaille indescriptible, en raison d'une panne d'électricité. Mardi soir, plusieurs troupes étrangères ont été réorientées en catastrophe vers la maison de la culture Kateb Yacine où elles se sont produites dans une salle presque vide. «Nous avons fait le déplacement pour rien. Le comble, c'est que personne n'est venu nous informer de l'annulation de la cérémonie d'ouverture. C'est scandaleux !», vocifère un père de famille, accompagné de ses enfants, en quittant les gradins du stade. Les éléments des services de sécurité, déployés en grand nombre, ont dû faire preuve de beaucoup de tact pour contenir la colère de centaines de personnes déçues, venues assister aux spectacles d'ouverture de cette 7e édition. «Gérer c'est prévoir. Et prévoir les imprévus surtout, afin d'éviter les mauvaises surprises. Malheureusement, c'est tout le contraire de ce festival», se désole le président d'une association locale de danses folkloriques, écarté de ce festival par les organisateurs. Au niveau de la maison de la culture, l'improvisation a atteint son expression maximale. La cérémonie d'ouverture ainsi délocalisée n'a pu débuter qu'aux environs de 23h. Aucun mot d'excuses de la commissaire du festival qui avait du mal à prononcer son allocution de bienvenue… RIEN NE VA PLUS Pour ne rien arranger, la sono se révéla défaillante, l'éclairage inadapté ; le tout aggravé par une organisation carrément lamentable. La prestation de certaines troupes, auxquelles un temps de passage de 10 minutes a été accordé, fut tout simplement décevante. Préalablement à la cérémonie, c'est dans un désordre total que s'est achevée la parade organisée en fin de journée le long du boulevard de la République, au centre-ville de Sidi Bel Abbès. Un orage d'une rare violence devait l'écourter, mettant dans l'embarras les organisateurs qui n'étaient certainement pas au bout de leurs peines. Placée sous le haut patronage du président de la République et de Madame la ministre de la Culture, Khalida Toumi, cette 7e édition dont le coût prévisionnel dépasse les 8 milliards de centimes devrait prendre fin le 18 juillet prochain.