Nacer Boudiaf, le fils du Président algérien assassiné le 29 juin 1992, a exprimé, jeudi dernier à partir du théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa où il était l'invité du café littéraire, son intention de remettre sur rails le Rassemblement patriotique national (RPN), le parti que son défunt père avait créé avant son assassinat. «Oui, je vais reprendre le flambeau et on va relancer le RPN, Incha Allah. Le projet est là, il faudra juste le remodeler un peu», a annoncé Nacer Boudiaf sous les applaudissements d'une assistance nombreuse qui avait répondu à l'invitation du café littéraire pour la première conférence-débat de l'auteur de Boudiaf, l'Algérie avant tout ! édité chez Apopsix. Pas très bavard, le fils de Mohamed Boudiaf a hérité du caractère franc et des positions tranchées de son père : «Moi, je suis prêt à me sacrifier, mais la question que je me pose est de savoir si vous, vous êtes prêts à me suivre. Aujourd'hui, tout est bloqué. Les partis, à l'exception de certains, n'ont aucun projet de société ; la majorité est dans la périphérie du pouvoir. C'est à nous de faire quelque chose, il ne suffit pas de parler parce que eux, ils sont en train de gagner du temps, notamment avec les dernières consultations desquelles il ne va rien sortir. Ils ont l'argent et ils sont en train d'acheter les gens», a soutenu Nacer Boudiaf.