Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) aurait donné, hier, son accord pour la privatisation de trois sociétés appartenant au groupe ENAJUC, avons-nous appris auprès d'une source syndicale. La vente de ces trois entreprises permet ainsi au ministère des Participations et de la Promotion des investissements de terminer l'année 2005 sur une note relativement optimiste dans la mesure où les nombreux efforts déployés par Abdelhamid Temmar pour intéresser les investisseurs nationaux et étrangers à l'impressionnant parc d'entreprises à privatiser (plus de 1200) n'ont pas vraiment porté leurs fruits. Pour preuve, les deux déplacements effectués en automne en France par le ministre des Participations pour trouver acquéreurs à 60 entreprises publiques ne se sont pas soldés par des résultats probants. Cette « dèche » aurait amené, d'ailleurs, Abdelhamid Temmar à songer à revoir la stratégie de privatisation suivie jusque-là par son département. Des sources avancent, à ce propos, que M. Temmar aurait à l'idée de créer, au sein de son département, une division dont la mission consisterait à dénicher des acheteurs aux grandes entreprises publiques mises sur le marché. Le ministre des Participations, ajoute-t-on, songerait aussi à faire appel à des cabinets d'affaires étrangers pour hâter la vente des entreprises. Dans l'éventualité de l'adoption d'une telle démarche, les Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) pourraient ainsi se voir jouer un second rôle dans le processus de privatisation engagé par le gouvernement. Actuellement, les SGP ont pleins pouvoirs pour négocier la vente des entreprises dont l'Etat a décidé de se séparer. Commentant l'idée de Abdelhamid Temmar de recourir aux cabinets d'affaires, des observateurs se sont montrés plutôt sceptiques quant à son efficacité. Ces observateurs estiment, en effet, que cette démarche pourrait s'avérer coûteuse, mais sans pour autant déboucher sur des résultats probants. L'idéal, selon eux, serait de laisser les SGP gérer le dossier des privatisations. Après tout, ajoute-t-on, la démarche actuelle a bien permis au prédécesseur de Hamid Temmar, Yahia Hamlaoui, d'effectuer plus d'une centaine de cessions d'actifs en un temps relativement court.