Le Conseil des participations de l'Etat a décidé, lundi, lors de la tenue de sa 76e session, de la privatisation de 12 entreprises publiques économiques. Il s'agit en premier lieu de l'ouverture du capital social des trois filiales du groupe Hydro Canal, à savoir Trans Canal Est, Trans Canal Centre et Trans Canal Ouest. Rappelons, à cet effet, que la SGP/ERGTHY avait lancé, en 2005, un avis d'appel à manifestation d'intérêt national et international pour la cession totale ou partielle des titres sociaux de la société Hydro Canal Oran avec ses trois filiales. Le groupe est spécialisé dans la production de tuyaux en béton (canalisations pression, assainissement et poteaux en béton).Pour ce qui est du secteur de l'agroalimentaire, on retient la privatisation de deux entreprisesg à savoir "Eau minérale source de Saïda" du groupe Boissons d'Algérie, ainsi, que la filiale Jucob du groupe Enajuc. Il serait utile de noter que l'entreprise "Eau minérale source de Saïda" est la doyenne de l'eau minérale en Algérie. Dès 1998, cette unité a dû faire face à une rude concurrence qui s'est installée sur le marché des eaux minérales avec notamment l'apparition du privé. Elle a résisté contre vents et marées malgré ses difficultés financières. L'unité se portait très bien en 1998, avec un chiffre d'affaires réalisé de 55,943 milliards, avec 5 milliards de bénéfice. Pour ce qui est du groupe Enajuc, celui-ci contrôlait jusqu'au mois de décembre, cinq filiales, dix usines implantées à travers le territoire national et suite à l'opération de privatisation lancée par la SGP-COJUB, en décembre 2006, deux unités (Relizane et El-Kseur) et une filiale (SIJICO) ont été privatisées. Notons également que l'unité de Boufarik dépendant de la filiale Jucob du groupe Enajuc a été vendue à la Sarl Vitajus. De son côté le groupe Batimetal a reçu le feu vert pour la privatisation de deux filiales en l'occurrence Batigec "Bâtiment" SPA, et Batenco-Est. La première filiale a été cédée à une entreprise nationale privée alors que la seconde à un groupe Belge. Une autre société est aussi concernée par la privatisation. Il s'agit de la société Tubprofil du Groupe Anabib. Cette société est, en effet, affiliée au Groupe "Entreprise nationale de tubes et de transformation de produits plats" Anabib. Elle produit et commercialise divers tubes en acier nus ou revêtus, des profilés à froid, des produits façonnés, des tôles planes et profilées et des fers plats et larges plats dans les trois unités de production suivantes : PAF "Profilés à froid" Alger, PTS "Petits tubes soudés" Alger et PTTP "Petits tubes et tôles profilées" à Oran. Un avis d'appel à manifestation d'intérêt national et international a été lancé en 2006 dans l'objectif de présélectionner des investisseurs potentiels nationaux et/ou internationaux, susceptibles d'être intéressés par une prise de participation majoritaire dans le capital social de la Société Tubprofil, filiale du Groupe Anabib. La privatisation de deux entreprises locales, la faïencerie de Mila "Sofem-Mila" relevant du groupe ECVE Constantine et l'entreprise EIM Tébessa étaient à l'ordre du jour de la dernière session du CPE, tout comme la cession de deux unités autonomes d'exploitation de l'EPE-DVP. Cependant, le CPE a examiné le réaménagement de la résolution relative à la session de la brasserie d'El-Harrach et le plan de développement industriel de la SNTA et le contrat de fabrication sous licence de cigarettes. Depuis sa filialisation entamée en vue de sa privatisation, la brasserie d'El Harrach était leader du GBA. Elle a fait des résultats dépassant les 220 millions de dinars de bénéfice alors que pour la seule année 2004, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 100 millions de dinars. Cependant, la production s'est arrêtée en juin de l'année dernière. Quant à la SNTA, cette dernière pourra donc entamer la fabrication de cigarettes sous licence avec une société émiratie qui est entrée en activité sur le marché algérien en 2005. Elle a depuis entrepris l'importation et la commercialisation en Algérie de marques de cigarettes étrangères dans un premier temps pour passer carrément à la fabrication. La STAEM est née d'une joint-venture entre la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA) et un consortium émirati d'investisseurs arabes, qui en détient la majorité du capital social, soit 51% et ce pour pouvoir passer à terme à la fabrication sous licence de ces mêmes produits en Algérie. Cette série de privatisation révèle clairement la volonté de l'Etat de donner un coup de pouce au processus de privatisation qui vise en premier lieu à réhabiliter le tissu industriel et d'autre part libérer l'Etat de la gestion des entreprises déficientes.