«S'ils n'arrivent pas à s'entendre, qu'attend la direction des transports pour mettre un terme à cette anarchie ?» déplorent les usagers des taxis assurant la ligne Arzew-Oran. Une anarchie conséquente à la mésentente entre les chauffeurs de taxis d'Arzew et ceux d'Oran. Si les premiers optent pour le tour de rôle (un taxi d'Arzew-un taxi d'Oran) pour «charger» les clients au niveau de la station du centre-ville d'Arzew, les seconds préfèrent ce qui est dénommé «pare-choc», c'est-à-dire le premier arrivé est le premier servi. Cette dernière option ne semble pas satisfaire ceux d'Arzew qui ont décidé de ne plus laisser les taxis d'Oran activer au niveau de leur station. «Ils nous font la même chose au niveau de la station des HLM à Oran», explique un chauffeur. Le problème dure depuis des mois, et après chaque tentative d'arrangement (syndicat, direction, etc.), les désaccords ressurgissent. Dans tout cela, c'est l'usager qui se retrouve pénalisé: le nombre de taxis est considérablement réduit, l'attente se prolonge quand ce n'est pas carrément une perte de temps pour rien. «Alors que si on a choisi ce type de transport, c'est pour gagner du temps», expliquent les usagers. Profitant du manque de taxis, les «clans» s'imposent de plus en plus à Oran et, réciproquement, à Arzew, de nouveaux «taxieurs», profitant de l'aubaine, disent ne travailler qu'à la «course» à raison de 800 DA. C'est tout simplement plus du double d'un aller-retour normal (80 DA le tarif/place).