La 7e édition du Festival international des danses populaires a pris fin dimanche soir à Sidi Bel Abbès dans un désordre total. La cérémonie de clôture s'est déroulée, comme ce fut le cas lors de la soirée d'ouverture, dans une salle désespérément vide. Avec en prime, une heure et demie de retard sur l'horaire prévu. Deux cents personnes à peine ont fait le déplacement à la maison de la culture Kateb Yacine, dont la salle de spectacle peut en contenir près de 1200. Dans les coulisses, l'ordre de passage des troupes s'effectue dans un chaos comique assez poussé. Certains convives et responsables locaux, dont le secrétaire général de la wilaya, ont quitté précipitamment la maison de la culture au moment de la remise de prix aux troupes participantes, en signe de désapprobation. Tant bien que mal, une dizaine de troupes locales et étrangères se sont finalement produites sur scène durant deux heures. Des troupes pressées de plier bagages au beau milieu de la nuit, afin de regagner la ville de Tlemcen, où une autre cérémonie de clôture devait avoir lieu hier. Marquée par la défection des troupes folkloriques locales, cette édition est passée inaperçue dans la cité de la Mekerra, plongée une semaine durant dans une morosité inhabituelle en pareille période de l'année. Délocalisation vers la ville de Tlemcen Cette année, faut-il le souligner, l'intégralité du festival s'est déroulée à la maison de la culture Kateb Yacine, dans l'indifférence totale du grand public. Un festival qui a donné lieu, ces deux derniers mois, à une vive polémique suscitée par des tentatives visant sa délocalisation vers la ville de Tlemcen. Tout compte fait, la délocalisation du festival a bien eu lieu, mais de manière insidieuse et nuancée. C'est du moins ce qui ressort des avis émis par le milieu artistique local. A en croire les observations formulées par les uns et les autres, le maintien du festival n'a été rien de moins que purement virtuel, puisque les troupes participantes, qui étaient installées à Tlemcen, ne venaient que ponctuellement à Sidi Bel Abbès pour s'y produire avant de rejoindre leur lieu de résidence qui n'est autre que la capitale des Zianides. A tout point de vue, l'édition 2011 du Festival des danses populaires est à mettre aux oubliettes. Quel gâchis !