En l'absence d'application de la réglementation régissant ce moyen de transport, il y aura toujours des individus qui imposeront leur diktat. La circulation automobile s'est dégradée à Constantine depuis le lancement des grands chantiers, notamment celui du tramway et du Transrhummel. Le transport est devenu un problème quotidien pour les riverains, surtout ceux des quartiers périphériques : Djebel El Ouahch, Emir Abdelkader, Sidi Mabrouk, Daksi Abdeslem et Zouaghi. En dehors des bus, il est très difficile de trouver un taxi depuis ou vers ces destinations. Le citoyen est contraint de prendre un taxi à la course. A titre informatif, à Zouaghi -1100 logements-, les chauffeurs de taxi exigent entre 200 et 250 la course vers la ville. Les habitants se demandent pourquoi il n'y a pas de taxis collectifs comme dans la plupart des cités. Même chose pour Sidi Mabrouk. Des femmes en visite à la maternité, racontent leur galère: «Les chauffeurs de taxi refusent de nous transporter à la place comme il est prévu dans leur contrat avec la direction du transport ; ils préfèrent travailler à la course.» Des citoyens à la cité Emir Abdelkader, au niveau du rond-point, dénoncent: «Nous sommes obligés d'attendre pendant des heures pour qu'un des chauffeurs accepte de nous déposer au centre-ville en groupe.» Ces chauffeurs prétextent de leur part l'embouteillage quotidien qui ne les encourage pas à aller au centre-ville. « Je ne peux me permettre de faire des circuits collectifs et stagner au milieu d'une circulation indescriptible pendant des heures pour finalement gagner une somme dérisoire, que je peux avoir en une seule fois», dira sans honte l'un d'eux. Questionné à ce sujet, le responsable à la direction du transport affirme: «Nous avons une commission de contrôle au niveau de la direction prévoyant de sanctionner ces taxieurs, mais elle ne peut pas contrôler plus de 4 000 taxis activant à Constantine, c'est au citoyen de réclamer ses droits.» Pour sa part, le président du syndicat des taxis évoque l'absence de contrôle par la direction concernée. «Il y a beaucoup de dépassements de la part des chauffeurs, en plus de la non-application de la réglementation, mais le citoyen à une part de responsabilité», a-t-il assuré.