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Le psylle, insecte ravageur, menace l'eucalyptus en Algérie
Après avoir infesté les forêts marocaines en 2009
Publié dans El Watan le 23 - 07 - 2011

Depuis la fin du mois de juin, une partie des arbres de la forêt de Baïnem connaît un dépérissement inexpliqué. Une chute importante de feuilles d'eucalyptus a été constatée par les habitants de la région provoquant une sensation inhabituelle.
Les amateurs de balades et amoureux de la nature s'interrogent sur les raisons qui ont transformé ces grands arbres en tas de bois complètement dénudés de leur feuillage. Sachant que, normalement, l'eucalyptus est connu pour avoir des feuilles persistantes, avec un large spectre d'adaptation. Aujourd'hui, il se retrouve victime d'une contamination insolite.
Alertés, les chercheurs de l'Institut de la recherche forestière (INRF) se sont rendus sur place et ont constaté l'ampleur des dégâts.
Une espèce d'eucalyptus nommée camaldulensis vient d'être touchée par un phénomène inédit en Algérie. D'après la direction de la protection des forêts, «le dernier problème qu'a connu la forêt remonte aux années 1980, quand le phoracantha – un insecte qui s'attaque au bois – avait ravagé une surface importante de la plantation. Suite à cela, un programme de suivi a été élaboré au sein de l'INRF pour élucider le mystère. L'analyse d'un échantillon des feuilles et des branches a permis de découvrir l'existence d'un parasite jusque-là inconnu dans notre pays.
Confirmée par un chercheur américain de l'université de Californie (Riverside), le Pr Hoddel Mark, «l'origine de ce dépérissement revient à la présence du psylle, un insecte découvert en Australie – le pays d'origine de l'eucalyptus – il y a 150 ans», a affirmé l'attachée de recherche G. Idjer Azouaoui. Il faut savoir que «tout parasite a des moyens de transport ; dans notre cas, c'est le bois qui en est le facteur. Apparemment la composition du camaldulensis attire ce parasite et le rend plus vulnérable», a-t-elle ajouté.
Déjà observé aux Etats-Unis en 1998, au Mexique en 2003 puis au sud de l'Europe en 2006, cet insecte a déjà infesté 60% du parc d'eucalyptus marocain dans les régions de Rabat, Khemisset et Kenitra en 2009. A Alger, de plus en plus de localités sont touchées par le phénomène, à l'instar de la réserve de chasse de Zéralda et de la forêt de Bouchaoui, où l'infestation a pu être confirmée par l'Institut de recherche. Blida et Boumerdès, où les mêmes symptômes ont été observés, pourraient aussi en être victimes. L'attaque cause un desséchement prématuré des feuilles d'eucalyptus accélérant leur chute. Cependant, l'analyse biologique opérée au laboratoire de l'INRF révèle que la hausse des températures est un facteur accélérateur dans l'apparition de cette espèce.
Les changements climatiques, notamment les pics de chaleur, constituent un environnement propice à l'évolution des parasites. Surtout quand l'insecte, comme dans le cas du psylle, se caractérise par une reproduction extrêmement importante. «Il peut pondre de 47 jusqu'à 700 œufs à la fois et avoir plusieurs générations par an avec un cycle de 20 jours en moyenne», explique S. Aouali, chercheuse à l'INRF. Les conséquences de cette menace peuvent se traduire à plusieurs échelles. «Le ravageur est un suceur piqueur qui se nourrit de sève élaborée au niveau des feuilles d'eucalyptus, il détourne les aliments nutritifs et entrave la croissance végétale de l'arbre», explique Mme S. Berchiche, membre de l'équipe de recherche à l'INRF.
Appartenant à la famille des homoptères, ce psylle produit une substance gluante, le «miellat». Celle-ci, recouvrant intégralement la feuille, favorise l'installation des champignons (fumagines) et empêche la production de la photosynthèse. Résultat : chute des feuilles et mort de l'arbre. En dehors de l'apparence esthétique pouvant être amochée, le dépérissement sévère du camaldulensis a des répercussions directes sur la production du miel, car il est considéré comme étant l'un des arbres préférés des abeilles, son infestation en période de floraison est une réelle menace.
Pour faire face à l'infestation et en l'absence de traitement efficace, les efforts sont orientés vers l'adoption d'un programme de lutte biologique basée sur l'introduction d'un ennemi naturel : un autre insecte, un prédateur, qui empêchera l'éclosion des œufs du psylle. Cependant, une telle initiative ne peut être entreprise qu'en approfondissant les recherches et analyser toutes les options afin d'assurer l'équilibre biologique.
«On risque de devoir raser toute la plantation contaminée, si on n'arrive pas à trouver un remède efficace», regrette Mme Idjer Azouaoui. En attendant que les études fournissent plus de détails sur les bonnes décisions à prendre, le camaldulensis suffoque au risque d'être complètement exterminé.


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