C'est le quatrième président de l'APC du chef-lieu de wilaya qui vient de jeter l'éponge de manière peu convaincante. En effet, installée en octobre 2002, l'actuelle APC de Mostaganem, composée de 23 élus appartenant à 3 formations politiques et un groupe dissident du RND, n'en finit plus de se désagréger. Ce sera pas moins de 4 maires dont un intérimaire, émargeant tous au FLN, qui se relayeront en une si courte période. Rarement le titulaire du poste n'aura réussi à faire l'unanimité sur sa personne. Les dissensions qui minent le vieux parti dominant ne sont pas étrangères à cette instabilité récurrente. C'est pourquoi, la nouvelle de la démission du dernier maire fera brièvement le tour de la ville. Intervenue, semble-t-il, suite à un échange d'amabilités entre le P/APC et le chef de daïra, cette décision n'aura pas été du goût de certaines personnalités en vue sur la place qui feront le forcing pour amener le démissionnaire à revenir sur sa décision. Car, sitôt la nouvelle répercutée aux quatre coins de la ville, pas moins de 18 élus se regrouperont au siège de l'hôtel de ville en vue d'une assemblée générale extraordinaire. Le quorum étant atteint, le groupe d'élus qu'accompagnaient des correspondants de presse, attendra vainement la tenue de l'AGE. Une réunion se tiendra bien au niveau du bureau du maire et sous sa présidence, mais aucune information ne filtrera sur l'ordre du jour. C'est un peu avant 19 heures que les élus se sépareront pour se donner rendez-vous pour l'année prochaine. Alors que dans la journée, la lettre de démission aura bel et bien été déposée sur le bureau du chef de daïra, il semblerait que les pressions exercées sur le maire l'auront convaincu de se donner un temps de répit. Un bonheur n'arrivant jamais seul, le P/APC aura juste le temps de désigner un intérimaire avant de partir goûter au plaisir d'un long congé hivernal. Donnant à ses administrés l'impression que le scénario d'une bouderie annoncée avait été parfaitement apprêtée. Au retour des vacances, tout le monde aura oublié cette énième péripétie qui n'amuse plus que ses initiateurs. Les affaires de la cité attendront encore longtemps la venue d'une équipe de managers que la classe politique locale n'est pas encore en mesure de réunir. Au grand désappointement de ce septuagénaire qui rappellera que le président de la République, n'omettait jamais de qualifier cette coquette ville de « Perle de la méditerranée ». Et notre interlocuteur de conclure que la septième ville d'Algérie méritait bien plus que ces effets de manche sans lendemains.